5 revenus qui peuvent bénéficier d’une exonération d’impôts sur le revenu en 2025

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Ces revenus qui bénéficient d'une exonération d'impôt sur le revenu

La période déclarative amène son lot d’interrogations pour des millions de contribuables. Parmi elles, une question revient avec insistance : toutes les ressources perçues en 2024 doivent-elles être déclarées ? La réponse est nuancée, car si la majorité des revenus sont imposables, de nombreuses exceptions permettent d’échapper à l’impôt sur le revenu. Certaines aides sociales, produits d’épargne ou indemnités bénéficient d’un traitement fiscal favorable. Connaître ces dispositifs peut éviter une déclaration erronée. Voici un inventaire actualisé des revenus à ne pas déclarer en 2025, en toute légalité.

Cadre fiscal de la déclaration de revenus

Le système fiscal français repose sur une déclaration annuelle du revenu global d’un foyer, ajustée par divers abattements. Ce revenu imposable est ensuite soumis au barème progressif.

Des seuils et dispositifs correcteurs comme la décote ou la limite de recouvrement (61 €) permettent à certains contribuables à faible revenu de ne pas acquitter d’impôt.

Mais au-delà de ces mécanismes, le code général des impôts exclut certaines ressources de toute imposition, soit en raison de leur nature, soit parce qu’elles remplissent des objectifs socio-économiques définis.

Sachez qu’une case vous permet d’éviter un contrôle fiscal lors de votre déclaration de revenus : la « mention expresse ».

Revenus qui échappent à l’impôt en 2025

L’année 2024 a confirmé le maintien de plusieurs régimes d’exonération, applicables à des catégories spécifiques de revenus.

Aides publiques et allocations exclues de l’imposition

Plusieurs prestations sociales n’ont pas à figurer dans la déclaration de revenus. Elles ne constituent pas un enrichissement imposable au sens fiscal :

  • RSA, prime d’activité, prime de Noël
  • Allocations familiales, APL, ALF, ALS
  • Allocation de rentrée scolaire, aides de la PAJE
  • Bourses étudiantes sur critères sociaux

Les indemnités journalières versées pour affection longue durée par l’Assurance maladie sont également exonérées, tout comme les indemnisations versées aux victimes de l’amiante.

Épargne réglementée : intérêts défiscalisés

Certains produits d’épargne offrent une exonération totale d’impôt sur les intérêts générés, à condition qu’ils soient réglementés :

  • Livret A
  • Livret d’épargne populaire (LEP)
  • Livret de développement durable et solidaire (LDDS)

Ces supports sont également exemptés de prélèvements sociaux, ce qui augmente leur rendement net pour l’épargnant.

Primes bénéficiant d’un régime d’exonération

Les sommes versées à titre de primes peuvent bénéficier d’un traitement fiscal avantageux, sous conditions.

Dans les structures de moins de 50 salariés, les bénéficiaires rémunérés jusqu’à 3 fois le SMIC sont exonérés d’impôt sur la prime de partage de la valeur, dans la limite de 3 000 € (ou 6 000 € si un accord d’intéressement est signé). Cette mesure est en vigueur jusqu’à fin 2026.

Pour les autres salariés ou entreprises, la PPV reste exonérée de cotisations sociales (hors CSG/CRDS), mais devient imposable, sauf si elle est placée sur un plan d’épargne salariale dans les limites réglementaires.

Les primes versées dans le cadre de la participation ou de l’intéressement sont exonérées si elles sont investies dans un PEE, PEI, Perco, Pereco ou CET, avec un blocage de cinq ans minimum.

Gratifications de stage : exonération plafonnée

Les gratifications versées dans le cadre d’un stage sont exonérées jusqu’à un plafond correspondant au SMIC brut annuel.

Pour les sommes perçues en 2024, cette limite est fixée à 21 273 €.

Indemnités de licenciement partiellement ou totalement défiscalisées

Les indemnités de rupture de contrat peuvent, selon leur nature, bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu.

Exonération totale dans les cas suivants :

  • Indemnité versée dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE)
  • Dommages et intérêts décidés par le juge pour licenciement abusif, discriminatoire ou nul
  • Indemnité spéciale liée à un accident du travail ou une maladie professionnelle

Exonération partielle dans les autres cas, dans la limite du montant le plus favorable parmi :

  • Le montant prévu par la convention collective (sans plafond)
  • Le double de la rémunération annuelle brute perçue l’année précédente, plafonnée à 278 208 €
  • 50 % du montant total perçu, également plafonné à 278 208 €

Seule la fraction excédentaire au-delà de ce plafond est soumise à l’impôt sur le revenu.

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