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La période de déclaration des revenus a débuté et, avec elle, un piège discret guette les bénéficiaires de la prime de partage de la valeur (PPV), dite prime Macron. Bien que cette gratification exceptionnelle figure dans la déclaration préremplie, elle n’est pas systématiquement traitée de manière correcte par l’administration. Une omission fréquente sur une case bien précise peut entraîner une imposition injustifiée. Pour éviter toute erreur, les contribuables doivent vérifier eux-mêmes que le montant exonéré a bien été reporté dans la bonne rubrique. Sans cette action, la prime est considérée en totalité comme un revenu imposable. Nous faisons un point complet sur cette case à ne pas oublier pour éviter une augmentation des impôts.
Une ligne ignorée par réflexe
Depuis la généralisation du formulaire prérempli, de nombreux usagers valident leur déclaration sans examiner les détails.
La case 1AJ, qui réunit tous les salaires déclarés par l’employeur, contient bien le montant de la PPV. Mais la fraction exonérable de cette prime n’y a pas sa place.
C’est la case 1AD, réservée aux revenus exonérés, qui doit recevoir le montant en question. Or, cette ligne reste vide si le salarié ne l’indique pas lui-même.
L’administration considère alors, par défaut, que la totalité de la prime est imposable. Le risque d’erreur est donc élevé, car la présentation préremplie masque cette subtilité.
Il convient d’éviter les erreurs lors de la déclaration des impôts afin de ne pas payer en plus et surtout d’éviter les fausses déclarations qui pourraient engendrer des majorations ou un contrôle fiscal.
Une omission qui majore indûment votre impôt
En 2024, environ 6,1 millions de salariés ont perçu une PPV. Lorsque cette dernière n’excède pas 3 000 €, elle peut être exonérée d’impôt sur le revenu, sous certaines conditions.
Pour activer cette exonération, le contribuable doit reporter manuellement ce montant en case 1AD.
À défaut, l’administration ne rectifie pas et intègre automatiquement la prime au revenu imposable, puisqu’elle figure dans la case 1AJ. Une simple absence de saisie peut ainsi se traduire par un impôt non dû.
Les critères à remplir pour que la prime soit exonérée sont les suivants :
- la prime ne doit pas excéder 3 000 € (ou 6 000 € dans certains cas)
- un accord d’intéressement ou de participation doit exister dans l’entreprise
- le revenu mensuel du salarié ne doit pas dépasser trois fois le SMIC
Une exonération partielle en cas de dépassement du plafond
Lorsque la prime dépasse les plafonds légaux, seule la part excédentaire est imposable. Il convient alors de répartir le montant entre les deux rubriques :
- la partie exonérée va en case 1AD
- le surplus imposable reste en 1AJ, avec le reste des salaires
Prenons l’exemple d’une PPV de 4 000 € : si les conditions d’exonération sont remplies, 3 000 € doivent être déclarés en 1AD, tandis que 1 000 € restent en 1AJ.
Le tableau suivant récapitule les régimes applicables selon les montants perçus et la situation de l’entreprise :
| Montant de la prime | Conditions | Exonération | Imposition |
|---|---|---|---|
| ≤ 3 000 € | Accord d’intéressement, revenu < 3x SMIC | Totale (1AD) | Aucune |
| ≤ 6 000 € | Accord de participation volontaire | Totale (1AD) | Aucune |
| > 3 000 € à 6 000 € | Conditions non réunies | Partielle (3 000 € ou 6 000 €) | Sur l’excédent |
| > 6 000 € | Peu importe la situation | Plafond selon conditions | Excédent imposable |
Des paramètres variables selon l’entreprise et le profil
Toutes les entreprises ne permettent pas à leurs salariés de bénéficier de l’exonération. Certaines structures, notamment celles sans accord d’intéressement ou de participation, ne peuvent appliquer les règles favorables.
Les salariés dont la rémunération dépasse trois fois le SMIC sont automatiquement exclus du dispositif d’exonération.
Cette hétérogénéité rend indispensable une vérification rigoureuse avant validation de la déclaration. Le site impots.gouv.fr fournit une documentation détaillée, mais la saisie du bon montant au bon endroit reste à la charge du contribuable.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.