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À partir de septembre 2025, la retraite progressive deviendra plus accessible grâce à un projet de loi présenté le mercredi 7 mai en Conseil des ministres. Porté par Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, ce texte vise à encourager les seniors à adopter un rythme de travail allégé sans risquer l’exclusion du marché de l’emploi. Actuellement, les dispositifs d’aménagement de fin de carrière sont peu utilisés, en raison d’une vision trop rigide de la transition entre activité et retraite. Retrouvez tout ce qu’il faut savoir sur les changements liés à la retraite progressive qui arriveront dès le mois de septembre.
Assouplir la fin de carrière pour éviter la précarité
La ministre du Travail l’affirme sans détour : « Il faut qu’on arrête avec cette idée très binaire de la fin de carrière, où l’on est soit 100% actif, ou 100% inactif. »
Cette perception contribue à limiter l’utilisation des dispositifs de réduction de temps de travail en fin de carrière.
Aujourd’hui, seulement 0,5 % des salariés proches de la retraite optent pour la retraite progressive chaque année, un chiffre que le gouvernement souhaite significativement augmenter.
Le projet de loi entend rendre cette transition plus fluide, en facilitant le passage à un temps partiel encadré pour les salariés de plus de 50 ans.
Ce texte transpose les accords ANI de novembre 2024, négociés entre les partenaires sociaux et le patronat, dans le but de rendre la fin de carrière moins brutale.
Sachez que la revalorisation Agirc-Arrco interviendra en novembre 2025, une autre bonne nouvelle pour les retraités à la rentrée prochaine.
Limiter les refus des employeurs pour un temps partiel en fin de carrière
À l’avenir, un employeur ne pourra plus refuser sans justification une demande d’aménagement du temps de travail.
Lorsqu’un salarié souhaite réduire son activité à 80 %, que ce soit dans le cadre d’une retraite progressive ou pour un passage à temps partiel, l’employeur devra justifier tout refus par des arguments précis.
Les deux principaux motifs recevables sont les suivants :
- Désorganisation du service : si l’absence partielle compromet gravement le fonctionnement de l’entreprise
- Impossibilité de recrutement : si l’employeur prouve qu’il n’a pas pu pourvoir le poste en cas de réduction d’activité
En l’absence de justification valable, l’entreprise devra accepter la demande du salarié. Cette nouvelle disposition vise à garantir une meilleure prise en compte des besoins des seniors en fin de carrière.
Percevoir une partie de la prime de départ dès le passage au temps partiel
Le projet de loi introduit également la possibilité de percevoir la prime de départ de manière anticipée, grâce à un accord d’entreprise.
Au lieu de recevoir cette indemnité en une seule fois au moment de la retraite, les salariés pourront la toucher mensuellement pour compenser la baisse de revenus liée au temps partiel.
Prenons l’exemple d’un plombier de 60 ans avec 30 ans d’ancienneté. En janvier 2026, il réduit son temps de travail à 70 %.
Plutôt que d’attendre son départ pour toucher deux mois d’indemnité, son employeur lui verse chaque mois une fraction de cette prime.
Le reliquat sera versé au moment de la retraite effective, garantissant ainsi un maintien partiel des revenus.
Une mise en œuvre dès septembre 2025
Si le calendrier législatif est respecté, les mesures entreront en vigueur dès septembre 2025. Le projet de loi sera d’abord examiné au Sénat le 5 juin, avant d’être soumis à l’Assemblée nationale.
Cette échéance coïncide avec l’extension de la retraite progressive à tous les salariés et fonctionnaires dès l’âge de 60 ans, prévue par les décrets à paraître.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.
