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La retraite progressive repose sur un principe simple : cumuler un emploi à temps partiel et le versement anticipé d’une partie de la pension. Le travailleur continue à cotiser, ce qui permet une revalorisation des droits lors de la liquidation complète. Dès le 1er septembre, les actifs pourront envisager une transition plus souple vers la retraite grâce à un assouplissement du dispositif de retraite progressive. Voici les changements majeurs qui impacteront votre fin de carrière.
Exercer à temps partiel tout en percevant une fraction de sa pension
L’âge d’accès, jusqu’ici limité à deux ans avant l’âge légal, sera abaissé à 60 ans, offrant ainsi davantage de latitude aux salariés et indépendants souhaitant préparer leur départ définitif.
L’extension validée par le décret publié en juillet concerne l’ensemble des affiliés : régime général, régimes spéciaux, fonction publique d’État, salariés et exploitants agricoles, professions libérales et avocats.
Le montant de la pension versée dépend directement du taux d’activité. Par exemple, un temps partiel fixé à 80 % ouvre droit à 20 % de la pension, tandis qu’un temps partiel de 50 % entraîne le versement de 50 % des droits acquis.
En pratique, les droits sont calculés une première fois à l’entrée dans le dispositif, puis réévalués lors du départ définitif, en intégrant les cotisations versées pendant la période de retraite progressive.
Les critères d’accès au dispositif
L’entrée dans la retraite progressive suppose l’accord préalable de l’employeur. D’autres conditions s’appliquent :
- Justifier d’au moins 150 trimestres cotisés (37,5 années d’activité).
- Travailler entre 40 % et 80 % d’un temps complet, qu’il s’agisse d’une seule activité ou de plusieurs.
Cette démarche implique de formaliser une demande auprès de l’entreprise. L’acceptation permet de basculer vers un rythme allégé tout en conservant un lien contractuel.
Anticiper l’impact sur les revenus
Le passage à ce régime entraîne une diminution des ressources, car la pension partielle ne compense pas totalement la baisse de rémunération liée au temps partiel.
L’ampleur de cette réduction dépend du taux de travail choisi, de l’âge d’entrée dans le dispositif et de l’éventuelle décote si le nombre de trimestres requis pour le taux plein n’est pas atteint.
La revalorisation des retraites Agirc-Arrco en novembre pourra atténuer légèrement cette baisse pour les bénéficiaires d’une pension complémentaire, mais l’effet restera limité face à une réduction importante du temps de travail.
Temps partiel | Pourcentage de pension versée | Effet sur le salaire mensuel | Risque de décote |
---|---|---|---|
80 % | 20 % | Perte modérée | Faible si carrière complète |
60 % | 40 % | Perte sensible | Possible selon durée cotisée |
50 % | 50 % | Perte marquée | Risque élevé si carrière incomplète |
Un travail à temps partiel réduit le volume de cotisations, ce qui peut peser sur le montant final. Il est toutefois possible, avec l’accord de l’employeur, de cotiser sur la base d’un salaire à temps plein, évitant ainsi une baisse de la pension future. Cette disposition, encore peu utilisée, favorise le maintien d’un niveau de retraite identique à celui d’un parcours professionnel à plein temps.
Maman d’une petite fille, j’écris sur des sujets liés à la grande distribution, la finance, l’économie et l’investissement.