Je touche 2550 euros par mois : découvrez le portrait des retraités qui atteignent cette somme en 2025

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Les retraités aux pensions de retraite supérieures à la moyenne

Dans un contexte marqué par la réforme des retraites et l’augmentation continue du coût de la vie, les écarts de pensions apparaissent avec une netteté particulière. En France, la pension moyenne atteint environ 1 580 euros pour les droits directs, mais cette moyenne cache une mosaïque de situations. Les chiffres publiés par le Conseil d’orientation des retraites (COR) mettent en lumière des contrastes saisissants. Ces données relancent le débat sur l’équité du système et sur le poids des dépenses sociales dans l’économie française. Alors, qui sont les retraités touchant plus que la moyenne ?

Des régimes spéciaux qui procurent des pensions supérieures

Le rapport du COR, rendu public en juin, révèle que les retraités des régimes spéciaux bénéficient d’avantages notables.

Les anciens agents de la RATP, de la SNCF ou encore de la Banque de France touchent en moyenne 2 550 euros mensuels. Ce niveau de pension représente près du triple de celui des agriculteurs, dont la pension moyenne plafonne à 850 euros.

Ces écarts reflètent des règles de calcul différentes, liées à des statuts historiques et à des carrières souvent marquées par une stabilité de l’emploi et des cotisations soutenues.

Les professions qui s’en sortent le mieux

Au-delà des régimes spéciaux, d’autres catégories affichent des pensions conséquentes. Les professions libérales, telles que les médecins, notaires ou avocats, disposent en moyenne de 2 390 euros mensuels. Les fonctionnaires civils de l’État, quant à eux, atteignent 2 280 euros.

Ces montants dépassent largement la moyenne nationale et traduisent l’effet des carrières longues et des rémunérations plus élevées.

Chez les exploitants agricoles, la situation demeure particulièrement délicate. Malgré des réformes récentes destinées à relever le niveau minimal, les pensions restent parmi les plus faibles du pays.

La comparaison avec les anciens salariés des grandes entreprises publiques souligne un fossé structurel entre ces catégories socioprofessionnelles, symbole d’une inégalité des retraites ancrée depuis des décennies.

Pour illustrer la diversité des situations, voici un panorama chiffré des principales catégories :

Catégorie de retraitésPension moyenne mensuelle (2021)
Régimes spéciaux (RATP, SNCF, BDF)2 550 €
Professions libérales2 390 €
Fonctionnaires civils de l’État2 280 €
Femmes fonctionnaires2 100 €
Moyenne nationale (droits directs)1 580 €
Agriculteurs850 €
Anciennes agricultrices700 € (approx.)

Le poids des pensions dans les finances publiques

La France figure parmi les nations où les dépenses de retraite absorbent une part considérable du budget public. Ces transferts sociaux contribuent à une redistribution massive mais interrogent sur leur soutenabilité.

Le système français repose sur la répartition, à la différence de nombreux pays qui privilégient des fonds capitalisés.

Les sommes collectées via les cotisations sociales profitent en priorité aux retraités disposant des pensions les plus élevées, ce qui alimente un débat sur la progressivité des prélèvements.

Des inégalités persistantes entre femmes et hommes

Les écarts entre sexes restent marqués malgré les évolutions législatives. En 2021, les femmes fonctionnaires touchaient en moyenne 2 100 euros, soit un montant largement supérieur à celui des agricultrices, limité à environ 700 euros. Dans l’ensemble, les retraitées perçoivent en moyenne 40 % de moins que les hommes.

Parmi les retraités masculins, deux groupes se distinguent :

  • Les professions libérales, en tête des pensions les plus élevées.
  • Les bénéficiaires des régimes spéciaux, dont les pensions dépassent la moyenne masculine.

Ces écarts reflètent à la fois des différences de carrières, de rémunérations et de durées de cotisation. Si certaines femmes peuvent acquérir des trimestres supplémentaires pour améliorer leur pension, l’écart global reste considérable.