Quel est le montant moyen d’une pension de reversion (Homme et Femme)

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Le montant moyen d'une pension de réversion

La pension de réversion permet aux conjoints survivants de toucher une partie de la retraite de leur époux ou épouse décédé(e). Ce dispositif, indispensable pour de nombreuses personnes, concerne principalement les femmes, qui en sont les principales bénéficiaires. Les inégalités de carrière et de salaire tout au long de la vie professionnelle se répercutent directement sur le niveau des pensions, accentuant leur dépendance à ce mécanisme. Pourtant, son montant demeure souvent insuffisant pour garantir un niveau de vie décent. Derrière cette réalité se cachent des disparités considérables, tant en termes d’attribution que de ressources disponibles une fois à la retraite. Qui bénéficie de cette pension ? Dans quelles conditions est-elle attribuée ? Les chiffres récents de la Caisse nationale d’assurance vieillesse permettent d’y voir plus clair sur les montants moyens des pensions de réversion.

Une prestation largement attribuée aux femmes

Les chiffres de l’Assurance retraite révèlent une situation sans appel : en 2024, 91,5 % des bénéficiaires de la pension de réversion étaient des femmes. Ce dispositif joue donc un rôle clé dans leur niveau de vie à la retraite.

Le montant moyen de la pension de réversion s’élève à 406 euros par mois. Certaines personnes en sont totalement dépendantes, faute d’avoir pu acquérir des droits propres à une retraite personnelle.

Parmi les 680 185 bénéficiaires qui ne perçoivent aucun droit direct à la retraite, 95,37 % sont des femmes.

La pension de réversion est attribuée sous certaines conditions de ressources, ce qui limite parfois son montant.
Le dispositif permet néanmoins d’assurer un revenu complémentaire, bien que souvent insuffisant pour subvenir aux besoins quotidiens.

Depuis le début de l’année, la modification des plafonds de ressources entraîne la perte de la pension de réversion pour certains bénéficiaires.

Des écarts de pension persistants chez les nouveaux retraités

Les inégalités de pension ne se réduisent pas avec le temps, bien au contraire. En 2024, les nouveaux retraités du secteur privé ont perçu des pensions dont les montants varient fortement selon le sexe :

Type de pension Montant moyen pour les hommes Montant moyen pour les femmes
Pension de base (toutes carrières confondues) 978 € 747 €
Pension de base (carrière complète) 1 409 € 1 127 €
Pension de réversion Variable 406 €

Les écarts sont donc significatifs, et ils s’accentuent lorsqu’on s’intéresse aux nouveaux entrants dans le système de retraite.
Les hommes ayant effectué une carrière complète perçoivent en moyenne 1 409 euros, contre 1 127 euros pour les femmes.

En parallèle, le minimum contributif, qui garantit une pension plancher pour les carrières à faibles revenus, est principalement perçu par des femmes. En 2024, 73 % des bénéficiaires de ce mécanisme étaient des femmes, ce qui reflète une réalité sociale marquée par des salaires inférieurs et des carrières morcelées.

Les syndicats demandent une revalorisation des pensions

L’UNSA Retraités tire la sonnette d’alarme face à ces écarts et à la précarité qui touche un grand nombre de retraités, en particulier les femmes. Selon l’organisation, les pensions de base sont trop faibles, même pour celles et ceux ayant accompli une carrière complète.

Le syndicat met en avant plusieurs constats :

  • La revalorisation de janvier 2024 n’a entraîné qu’une hausse moyenne de 19 euros par mois
  • Près de 42,2 % des femmes retraitées du régime général perçoivent le minimum contributif
  • Un nombre important de veuves ne disposent d’aucune autre pension que la réversion
  • Les pensions de base restent largement en dessous du Smic pour de nombreux retraités

Le syndicat réclame une revalorisation immédiate des pensions les plus faibles afin d’éviter qu’une partie des retraités ne tombe dans la précarité. L’évolution du système de retraite reste donc un enjeu majeur, en particulier pour les femmes, qui restent les premières concernées par ces disparités.