L’un des aspects les plus sensibles de la gestion financière après le décès d’un conjoint est la pension de réversion. Ce dispositif permet au conjoint survivant de bénéficier d’une partie de la retraite du défunt, offrant ainsi un soutien indispensable en ces temps difficiles. Pour beaucoup, comprendre les critères d’éligibilité et les plafonds de revenus à respecter est important pour garantir cette aide financière. Chaque année, ces seuils sont ajustés pour refléter l’inflation et les variations économiques. En 2024, ces montants ont été mis à jour, impactant de nombreux bénéficiaires potentiels. Voyons en détail ce qu’est la pension de réversion et quelles sont les conditions pour en bénéficier.
Comprendre la pension de réversion
La pension de réversion représente une fraction de la retraite du conjoint décédé, versée au survivant sous certaines conditions.
Cette allocation est destinée à compenser partiellement la perte de revenus résultant du décès. Elle varie généralement entre 50% et 60% de la pension que percevait ou aurait pu percevoir le défunt, sans inclure les majorations de retraite.
Dans le secteur privé, la pension de réversion est fixée à 54% pour les affiliés du régime général. Pour les fonctionnaires d’État, elle correspond à 50% de la retraite de base. Il est important de noter que seuls les couples mariés ou divorcés peuvent bénéficier de cette pension, les couples pacsés ou en concubinage en étant exclus.
Dans le privé, le bénéficiaire doit avoir au moins 55 ans pour y prétendre.
Grâce à des formulaires préremplis, la simplification des démarches d’obtention d’aide comme la pension de réversion sera bientôt possible avec le nouveau plan du gouvernement.
Montant maximum à ne pas dépasser et critères d’éligibilité
Cette pension peut être ajustée selon les ressources du survivant et les plafonds de revenus, réévalués annuellement, prennent en compte divers facteurs économiques.
Depuis le 1er janvier 2024, ces plafonds sont fixés à 24 232 euros bruts par an pour une personne seule et à 38 771,20 euros bruts par an pour une personne vivant en couple ou remariée.
Si les revenus du survivant excèdent ces seuils, la pension est réduite proportionnellement au dépassement.
L’évaluation des ressources pour déterminer l’éligibilité à la pension de réversion est complexe et englobe plusieurs types de revenus :
- Revenus d’activité (salaires, revenus d’indépendant), après un abattement de 30%
- Allocations chômage
- Indemnités maladies
- Pensions de retraite (de base et complémentaires)
- Revenus immobiliers (hors résidence principale) évalués à 3% de leur valeur
- Revenus mobiliers (comptes rémunérés, placements, livrets), également évalués à 3% de leur valeur
Les organismes de sécurité sociale calculent un revenu fictif pour les biens immobiliers et mobiliers, indépendamment de leur mise en location. Cette approche vise à établir une estimation réaliste des ressources du bénéficiaire.
Pour les régimes complémentaires et certains régimes de base, comme ceux de la fonction publique (Agirc-Arrco, Ircantec), les revenus du conjoint survivant ne sont pas pris en compte pour l’octroi de la pension de réversion, sauf pour le régime complémentaire des indépendants (SSI), où le plafond de revenus est fixé à 87 984 euros en 2024.
Voici un tableau récapitulatif des plafonds de revenus pour 2024 :
Situation | Plafond de revenus annuel |
---|---|
Personne seule | 24 232 euros bruts |
Personne en couple ou remariée | 38 771,20 euros bruts |
Régime complémentaire des indépendants (SSI) | 87 984 euros bruts |
La compréhension de ces critères est fondamentale pour les bénéficiaires potentiels. Ces mesures visent à assurer une répartition équitable des ressources disponibles et à soutenir les conjoints survivants de manière proportionnée à leurs besoins économiques.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.