Surprise pour les mères de famille : bénéficiez d’une retraite plus généreuse avec la nouvelle réforme

Les discussions menées lors du conclave social sous l’égide de Matignon pourraient bien modifier le quotidien de nombreuses mères de famille dont les pensions restent inférieures à celles des hommes. Si aucune validation officielle n’a encore été prononcée, François Bayrou a confirmé que des mesures sont en réflexion pour revaloriser de façon tangible les droits des femmes ayant élevé des enfants. Parmi ces pistes figure la réduction du nombre d’années prises en compte dans le calcul des pensions, ainsi que l’intégration plus favorable des trimestres liés à la maternité dans le dispositif carrière longue. Cette orientation vise à rectifier les écarts persistants de pension tout en tenant compte des carrières interrompues par la maternité, dans un climat de négociations qui laisse espérer un arbitrage gouvernemental à la mi-juillet. Voici un point complet sur cette nouvelle réforme en faveur des mères de famille à la retraite. 

Une réduction du nombre d’années de référence en projet

L’une des mesures avancées consisterait à ramener de 25 à 24 années le nombre d’années de référence pour les femmes ayant eu un enfant, et à 23 années pour celles ayant eu deux enfants ou plus.

Cette révision du mode de calcul, soutenue par plusieurs syndicats, viserait à compenser les interruptions de carrière liées aux naissances.

Dans le même esprit, les partenaires sociaux travaillent sur une amélioration de l’intégration des trimestres de maternité, permettant de gagner deux trimestres supplémentaires dans le cadre du dispositif carrière longue.

Cette orientation contribuerait ainsi à majorer le montant des pensions perçues par les mères de famille.

Une revalorisation saluée par le Medef

Le Medef estime que cette approche contribuerait à élever mécaniquement le niveau des pensions des mères de famille, dans un contexte où les femmes perçoivent toujours des retraites plus faibles que celles des hommes.

D’après les données de la Drees, la pension de droit direct moyenne des femmes reste inférieure de 38 % à celle des hommes en 2022, contre 50 % en 2004.

Pour compenser le financement de cette évolution, le Medef propose la suppression de la surcote parentale instaurée par la réforme Borne, qui accorde une majoration allant jusqu’à 5 % dès 63 ans, à raison de 1,25 % par trimestre supplémentaire cotisé.

Un accord espéré rapidement sur ce dossier

La CFE-CGC avance de son côté la possibilité d’élargir la surcote pour la rendre applicable dès 62 ans, permettant une bonification pouvant atteindre 10 % pour les parents continuant à travailler.

Éric Chevée, représentant de la CPME, a exprimé sa confiance dans la capacité des partenaires sociaux à « aller assez vite sur un accord » concernant ces ajustements spécifiques aux mères de famille.

Dans le cadre des arbitrages en cours, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement sur RMC, a rappelé que plusieurs points sont sur la table :

• Réduction du nombre d’années de référence selon le nombre d’enfants
• Amélioration des conditions d’intégration des trimestres maternité dans carrière longue
• Maintien, élargissement ou suppression de la surcote parentale selon l’âge

Ces ajustements témoignent d’une volonté partagée d’avancer sur ce chantier, qui reste une revendication de la CFDT au regard des répercussions qu’a eues le relèvement de l’âge légal de départ à 64 ans sur de nombreuses mères de famille, privées de l’utilisation effective des huit trimestres supplémentaires octroyés à chaque naissance dans le régime général.

Stephanie

Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.