Voir le sommaire :
Perdre son emploi soulève de nombreuses questions, notamment sur les conditions d’accès à l’assurance chômage. Depuis une réforme entrée en vigueur en décembre 2021, les critères d’éligibilité ont été modifiés, imposant aux demandeurs d’emploi de justifier d’une activité salariée sur une période donnée. Cette durée minimale permet de garantir un accès à l’allocation de retour à l’emploi (ARE) et d’assurer une certaine continuité de revenus après la perte d’un emploi. Pourtant, de nombreuses idées fausses circulent sur les seuils à atteindre et les droits qui en découlent. Alors, combien de temps faut-il réellement avoir travaillé pour prétendre aux allocations chômage ?
Combien d’heures de travail sont nécessaires pour toucher le chômage en 2025 ?
Le principe reste le même : l’accès à l’ARE repose sur une durée minimale d’activité salariée. Cette condition s’applique à toutes les ruptures de contrat survenues depuis le 1ᵉʳ décembre 2021.
Concrètement, cela signifie qu’une personne ayant perdu son emploi en juillet 2024 devra justifier d’un cumul de 130 jours travaillés (équivalent à 910 heures) sur les deux années précédentes, soit depuis juillet 2022.
Cette règle permet une certaine flexibilité : plusieurs contrats peuvent être additionnés pour atteindre le seuil requis. Cela concerne particulièrement les travailleurs en intérim ou en CDD successifs.
Sachez qu’il est possible de démissionner et toucher le chômage dans des conditions bien précises comme pour suivre un conjoint par exemple.
Les congés payés influencent-ils le début du chômage ?
Lorsqu’un salarié quitte son entreprise, il reçoit une indemnité compensatrice pour ses congés payés non pris.
Cette somme est prise en compte pour calculer un différé d’indemnisation, soit un délai avant le début du versement de l’ARE.
Le montant de ce différé dépend du salaire journalier de référence et du montant perçu au titre des congés.
610 heures de travail : combien de mois de chômage ?
Une personne ayant cumulé 610 heures de travail, soit l’équivalent de 4 mois d’emploi, n’atteint pas la durée minimale requise pour ouvrir des droits.
Dans ce cas, il est impératif de cumuler d’autres périodes d’activité salariée pour bénéficier de l’ARE.
Droit au chômage après 6 mois de travail
Travailler 6 mois permet d’accéder à l’allocation de retour à l’emploi sous certaines conditions. Voici les principaux critères d’éligibilité :
- Être inscrit en tant que demandeur d’emploi auprès de France Travail
- Avoir travaillé au moins 130 jours ou 910 heures sur les 24 derniers mois (ou 36 mois pour les plus de 53 ans)
- Ne pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite
- Être privé involontairement d’emploi (licenciement, rupture conventionnelle, fin de CDD)
- Résider sur un territoire couvert par l’assurance chômage
Ces critères sont définis par le décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif à l’assurance chômage.
Calcule du chômage partiel depuis la réforme du Covid-19
La crise sanitaire a modifié temporairement les règles d’indemnisation du chômage partiel. Aujourd’hui, l’indemnisation suit le principe suivant :
Indemnité brute = 70 % du salaire brut mensuel – 6,7 % de cotisations
Exemple de calcul pour un salaire brut de 2 000 € :
- 70 % de 2 000 € = 1 400 €
- 6,7 % de 1 400 € = 93,8 €
- Indemnité nette versée : 1 306,2 €
La durée maximale d’indemnisation du chômage partiel est de 182 jours, sauf en cas d’événement exceptionnel impactant l’activité de l’entreprise (sinistre, catastrophe naturelle, etc.).
Modalités du droit au chômage
Depuis la crise sanitaire, certaines dispositions ont été adaptées pour prendre en compte les parcours professionnels atypiques.
Notamment, les salariés démissionnaires peuvent sous conditions prétendre à l’ARE si leur démission a été motivée par un projet professionnel interrompu par un employeur avant sa mise en œuvre effective.
Le 1ᵉʳ juillet 2024, le montant de l’ARE a été revalorisé de 1,9 %. Cette hausse s’applique aux allocations perçues à partir de cette date. Ainsi, le montant journalier minimum est désormais de 31,97 €.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.