Les allocations de la CAF n’augmenteront pas début avril, contrairement à ce que beaucoup d’allocataires espéraient. Cette absence de revalorisation visible sur le versement du 4 avril crée un sentiment de frustration, voire d’incompréhension. Pourtant, aucune erreur de calcul n’est à déplorer. La raison est purement administrative : le versement d’avril correspond aux droits du mois de mars, avant l’entrée en vigueur des nouveaux barèmes. Des rumeurs persistantes ont semé la confusion, entretenant l’idée d’une hausse immédiate pour tous les bénéficiaires. Nous vous expliquons pourquoi aucune augmentation des allocations CAF n’est prévue en avril.
Des annonces inexactes entretiennent une attente infondée
Ces derniers jours, les moteurs de recherche et les réseaux sociaux ont vu fleurir de nombreuses publications promettant une augmentation des prestations sociales dès le mois d’avril.
Or, cette interprétation erronée ne tient pas compte d’un principe fondamental du fonctionnement de la CAF : les allocations versées en avril concernent les droits calculés pour mars.
L’erreur provient d’une confusion entre la date de revalorisation réglementaire des montants, fixée au 1er avril, et la date à laquelle ces nouveaux montants sont effectivement versés.
En réalité, l’augmentation des allocations de la CAF de 1,7 % sera bien prise en compte… mais elle ne sera visible qu’un mois plus tard, sur les virements attendus le 5 mai.
Dans une communication officielle, la CAF a clarifié les choses :
Les montants revalorisés au 1er avril seront effectifs avec les versements de mai, et pas avant.
Une précision qui vise à contrer les effets de certaines publications sensationnalistes, parfois trompeuses, relayant des montants exagérés ou sortis de leur contexte.
Des montants ajustés, mais versés avec un mois de décalage
Les évolutions prévues à partir du 1er avril 2025 concernent l’ensemble des prestations sociales indexées sur l’inflation : revenu de solidarité active, allocation aux adultes handicapés, prime d’activité, allocations familiales.
Ces ajustements prennent en compte les hausses de prix observées entre février 2024 et janvier 2025.
Voici les nouveaux barèmes qui entreront en vigueur, mais ne seront perceptibles qu’à compter du virement du 5 mai :
Composition du foyer | Montant jusqu’au 31 mars 2025 | Montant à partir du 1er avril 2025 | Différence |
---|---|---|---|
Personne seule | 635,71 € | 646,52 € | + 10,81 € |
Couple ou parent isolé avec 1 enfant | 953,57 € | 969,78 € | + 16,21 € |
Couple avec 1 enfant ou parent isolé avec 2 enfants | 1 144,28 € | 1 163,73 € | + 19,45 € |
Couple avec 2 enfants | 1 334,99 € | 1 357,88 € | + 22,89 € |
Parent isolé avec 3 enfants | 1 398,56 € | 1 422,34 € | + 23,78 € |
Couple avec 3 enfants | 1 589,27 € | 1 616,29 € | + 27,02 € |
Par enfant supplémentaire | 254,28 € | 258,60 € | + 4,32 € |
Les autres aides suivent la même logique et l’AAH passera à 1 033,32 € par mois pour une personne sans aucune autre ressource, contre 1 016,05 € actuellement.
Mais là aussi, cette hausse ne figurera pas sur le versement d’avril, qui reste calculé sur les droits du mois précédent.
Concernant les allocations familiales, les montants évolueront également dès avril, sans effet immédiat sur les virements.
Une famille avec deux enfants à charge recevra ainsi 151,04 € par mois à compter de mai, contre 148,52 € jusqu’alors.
Afin de mieux comprendre ce qui change, voici une synthèse des principales hausses attendues :
- Revalorisation des prestations de 1,7 % à partir du 1er avril
- Versement des nouveaux montants à partir du 5 mai, correspondant au mois d’avril
- RSA majoré de 10 à 27 euros selon la composition du foyer
- AAH rehaussée de 17,27 € pour les allocataires sans ressources
- Allocations familiales ajustées selon le nombre d’enfants et les revenus
Enfin, prudence face à certains chiffres très relayés sur internet. Le montant de 833 € cité dans divers articles correspond au maximum théorique d’une allocation cumulée, pour une famille avec quatre enfants, percevant aussi un complément familial mais ce cas de figure reste minoritaire.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.