Baisse de votre pension en 2025 ? Des raisons surprenantes que vous devez connaitre

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Votre retraite stagne ou baisse? Voici la raison

Depuis le début de l’année, de nombreux retraités découvrent avec étonnement que leur pension n’augmente pas autant qu’annoncé, voire qu’elle diminue. Pourtant, les chiffres sont clairs : la complémentaire Agirc-Arrco a été revalorisée de 1,6 % en novembre 2024 et la pension de base a bénéficié d’une hausse de 2,2 % en janvier 2025. Malgré ces ajustements, les virements bancaires ne reflètent pas toujours ces augmentations, suscitant incompréhension et inquiétude. L’explication tient en grande partie à un mécanisme bien connu des retraités : la contribution sociale généralisée (CSG), dont les taux sont réévalués chaque année en fonction du revenu fiscal de référence. À cela s’ajoute un décalage dans l’application des nouveaux taux sur la complémentaire, qui pourrait réserver une mauvaise surprise en mars. Nous faisons un point complet sur les pensions de retraite et les raisons pour lesquelles elles n’augmentent pas pour certains retraités.

Les revalorisations appliquées aux pensions du privé

Les pensions des salariés du secteur privé reposent sur deux régimes distincts : l’Assurance retraite(Cnav, Carsat, etc.) pour la pension de base et l’Agirc-Arrco pour la complémentaire.

Deux hausses sont intervenues récemment :

  • Depuis novembre 2024, la complémentaire Agirc-Arrco a été revalorisée de 1,6 %
  • En janvier 2025, la pension de base a connu une augmentation de 2,2 %, perceptible sur le versement de début février

À titre d’exemple, pour un retraité percevant une pension nette mensuelle moyenne de 1 662 €, ces évolutions devraient aboutir à un gain de 33 € en l’espace de quelques mois.

Voici comment ces hausses se traduisent en chiffres :

Période Pension de base Pension complémentaire Montant total
Octobre 2024 1 108 € 554 € 1 662 €
Novembre 2024 1 108 € 563 € 1 671 €
Janvier 2025 1 132 € 563 € 1 695 €

Cependant, ces augmentations ne profitent pas pleinement à tous les retraités. Certains ont même constaté une baisse du montant net perçu.

Pourquoi l’augmentation de 2,2 % ne se reflète pas toujours sur votre pension

Bien que la pension de base ait été relevée de 2,2 %, un facteur vient perturber les calculs : le revenu fiscal de référence (RFR), qui sert de base pour le calcul des prélèvements sociaux.

Si ce revenu a progressé, le taux de CSG appliqué à votre pension peut évoluer à la hausse, réduisant d’autant le montant net perçu. L’impact du taux de CSG sur les retraites est donc le premier facteur intervenant en ce début 2025 sur les différentes pensions.

Voici les seuils actualisés en 2025 :

Parts fiscales CSG réduite (3,8 %) CSG médiane (6,6 %) CSG pleine (8,3 %)
1 part (personne seule) 12 817 € 16 755 € 26 004 €
2 parts (couple) 19 661 € 25 703 € 39 886 €
Demi-part supplémentaire + 3 422 € + 4 474 € + 6 941 €

Si votre RFR franchit un seuil, votre taux de CSG peut grimper. Cela signifie qu’une pension théoriquement en hausse peut en réalité diminuer une fois les nouveaux prélèvements appliqués.

Un mécanisme de lissage existe toutefois : lorsqu’un retraité passe du taux réduit (3,8 %) à un taux supérieur, la transition est étalée sur deux ans.

Cela évite un impact immédiat trop brutal mais sachez que ce dispositif ne s’applique pas à ceux qui changent de tranche après une hausse soudaine de leurs revenus.

L’Assurance retraite confirme que cette modification de la CSG explique la majorité des variations négatives observées sur les pensions en janvier 2025.

Les retraités peuvent vérifier s’ils sont concernés en comparant leurs relevés de paiements de fin 2024 et début 2025 sur le site lassuranceretraite.fr.

Ce qui vous attend sur votre pension complémentaire Agirc-Arrco en mars

Si votre pension de base a diminué en raison d’une hausse de CSG, vous devez anticiper une correction similaire sur votre retraite complémentaire. L’Agirc-Arrco applique en effet les nouveaux taux sociaux avec un léger décalage.

Chaque année, les informations fiscales actualisées sont transmises aux caisses complémentaires après l’ajustement des pensions de base.

La régularisation ne s’opère donc qu’en mars, ce qui implique deux conséquences :

  • Le taux de CSG modifié sera appliqué pour la première fois sur la pension complémentaire de mars
  • Les prélèvements sociaux des mois de janvier et février seront ajustés rétroactivement

Autrement dit, les retraités concernés par une hausse de CSG verront en mars une double retenue : une baisse de leur pension complémentaire due à la nouvelle cotisation et une régularisation des prélèvements non effectués sur les deux mois précédents.

Le versement du lundi 3 mars risque donc de surprendre ceux qui n’ont pas anticipé cette mécanique administrative.