Impôts 2025 et mutuelle : saurez-vous éviter cette erreur qui coûte cher à la retraite

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Cette erreur à ne pas faire avec la mutuelle lors de la déclaration d'impôts

Chaque printemps, une même méprise revient dans les déclarations fiscales des retraités : le traitement inadapté des cotisations versées à leur mutuelle. Ce malentendu, qui semble anodin, peut entraîner une réévaluation du revenu imposable et, dans certains cas, déclencher un redressement. La confusion provient souvent d’une lecture imprécise des formulaires, ou d’une interprétation hâtive du rôle de la complémentaire santé à la retraite. Or, ces versements, bien que nécessaires au quotidien, ne sont pas considérés comme des charges déductibles. Mieux vaut donc maîtriser les règles en vigueur avant d’envoyer sa déclaration. Voici comment éviter une erreur liée à la mutuelle lors de la déclaration d’impôt. 

Cotisations santé à la retraite : ce que permet réellement la réglementation fiscale

Les retraités, souvent persuadés que leurs cotisations de mutuelle peuvent alléger leur fiscalité, découvrent trop tard que ces dépenses ne sont généralement pas reconnues comme déductibles par l’administration.

Adhésion à une complémentaire : un choix personnel sans avantage fiscal

Une fois à la retraite, l’adhésion à une mutuelle relève de l’initiative individuelle. Aucun texte ne rend cette couverture obligatoire, contrairement à la situation des salariés du privé soumis à une mutuelle d’entreprise.

Le fisc considère donc ces cotisations comme des dépenses personnelles, sans caractère professionnel ni collectif.
Cette absence d’obligation contractuelle empêche toute déduction de ces sommes du revenu imposable.

La bonne nouvelle cette année est que l’abattement fiscal de 10 % reste applicable en 2025, ce qui contribue à stabiliser l’impôt sur le revenu des retraités malgré l’absence de nouvelles déductions.

Les seuls cas où une déduction est possible

Les règles fiscales tolèrent la déductibilité des cotisations santé uniquement dans des situations précises. Sont concernés :

  • les salariés affiliés à une mutuelle obligatoire négociée par leur entreprise
  • les travailleurs non-salariés, dans le cadre d’un contrat Madelin

Dans ces deux cas, le lien direct entre l’activité professionnelle et la couverture santé justifie l’intégration des cotisations dans les charges déductibles. Les retraités, en dehors de toute logique d’emploi ou d’exercice professionnel, sont exclus de ce champ d’application.

Ce que précisent les textes officiels

La brochure fiscale 2041-GP, document de référence publié par la Direction générale des Finances publiques, est explicite : les cotisations versées à une mutuelle facultative ne peuvent être déduites.

Même en cas de dépenses lourdes liées à la santé, aucune ligne de la déclaration de revenus ne permet de les intégrer comme charges.

Il s’agit d’un traitement uniforme, appliqué à tous les retraités, quel que soit le montant versé ou le niveau de couverture choisi.

Quels allègements fiscaux sont encore accessibles aux retraités ?

Même si la mutuelle ne donne droit à aucun avantage fiscal, certains mécanismes de réduction de l’impôt restent en vigueur pour les pensions de retraite et les contribuables âgés, sous certaines conditions.

L’abattement de 10 % sur les pensions

Même si les cotisations de mutuelle ne sont pas prises en compte, les pensions de retraite bénéficient automatiquement d’un abattement de 10 %.

Ce mécanisme, prévu pour compenser l’absence de frais professionnels, s’applique à l’ensemble des pensions déclarées.

Il est plafonné à 4 321 € pour l’année 2025, et aucun justificatif n’est requis. Ce rabais fiscal figure dans toutes les déclarations préremplies, sans intervention du contribuable.

Une réduction supplémentaire après 65 ans, sous conditions de revenus

Les retraités âgés de 65 ans ou plus peuvent obtenir un abattement fiscal additionnel, à condition de rester sous un certain seuil de ressources.

Ce dispositif concerne en priorité les foyers modestes, dont le revenu net imposable ne dépasse pas une limite fixée chaque année :

Âge au 31 décembre Revenu net imposable maximal Montant de l’abattement (2025)
65 à 74 ans 16 410 € 2 620 €
75 ans et plus 16 410 € 2 620 €
Si revenu entre 16 410 € et 26 400 € Abattement réduit à 1 310 €

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