Pension de réversion 2026 : de gros changements prévus au niveau des droits

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Les changements prévus en 2026 pour la pension de réversion

À partir de 2026, la pension de réversion, essentielle pour de nombreux veufs et veuves en France, va subir des transformations majeures. Annoncées dans le cadre de la réforme des retraites, ces modifications visent à uniformiser les règles entre les différents régimes, notamment en matière de taux, de conditions d’accès et de calcul des montants. Les ajustements à venir pourraient impacter de nombreux foyers, avec des modalités d’application encore en discussion. Voici ce que doivent savoir les veuves et veufs concernant les changements de la pension de réversion en 2026.

Changements prévus pour la pension de réversion dès 2026

La réforme des retraites prévoit, dès le 1er janvier 2026, une révision des droits à la pension de réversion.

Vers un taux unique pour la pension de réversion

Aujourd’hui, les taux de réversion varient entre les régimes : les salariés du privé perçoivent 60 % via l’Agirc-Arrco, tandis que les fonctionnaires bénéficient d’un taux de 50 %.

Pour éliminer ces disparités, trois options sont proposées :

  • Un taux unique fixé à 50 %
  • Un taux unique de 55 %
  • Un taux unique de 60 %

L’objectif est d’instaurer une harmonisation des taux de réversion afin de réduire les inégalités entre régimes tout en préservant l’équilibre financier du système de retraite.

Des critères de mariage et d’âge revus

Les conditions d’éligibilité à la pension de réversion vont également évoluer. Actuellement, l’âge minimal requis varie selon les régimes : 55 ans pour le régime général et aucune limite pour les fonctionnaires.

La réforme pourrait imposer une harmonisation à 55 ans, voire supprimer cette limite.

De plus, la règle de non-remariage, qui fait actuellement perdre le droit à la réversion, pourrait disparaître.

Une extension des droits aux conjoints pacsés et aux concubins est également envisagée, permettant au partenaire Pacsé de toucher la pension de réversion et ainsi de moderniser le dispositif tout en prenant en compte les nouvelles formes de conjugalité.

Des méthodes de calcul repensées pour plus d’équité

Afin de garantir un niveau de vie décent aux conjoints survivants, deux scénarios de calcul sont proposés.

Calcul basé sur le niveau de vie du conjoint survivant

Ce premier scénario privilégie un mode de calcul plus équitable pour les bénéficiaires aux revenus modestes.

La formule proposée est la suivante :

  • 2/3 de la pension du défunt
  • Moins 1/3 de la pension du conjoint survivant

Cette approche permettrait de mieux prendre en compte la situation financière réelle du conjoint survivant, en évitant que la réversion ne pénalise ceux dont les ressources sont déjà limitées.

Calcul fondé sur la durée du mariage

Le second scénario, plus complexe, repose sur une double proratisation :

  • En fonction de la durée de cotisation du défunt,
  • Et de la durée du mariage.

Ce modèle, qui supprimerait les conditions de ressources et de non-remariage, offrirait une approche plus pragmatique en se basant uniquement sur la longévité de l’union.

Uniformisation des conditions de ressources

Aujourd’hui, la pension de réversion est soumise à une condition de ressources dans le régime général, tandis que les fonctionnaires et les bénéficiaires de l’Agirc-Arrco ne sont pas concernés.

Le Cor propose soit de généraliser cette condition à tous les régimes, soit de la supprimer purement et simplement.

Cette harmonisation permettrait de réduire les confusions fréquentes parmi les bénéficiaires. De nombreuses personnes ignorent en effet qu’elles peuvent prétendre à la pension complémentaire, pensant à tort que le plafond de ressources s’applique également à cette dernière.

Quels impacts pour les veufs et veuves ?

Ces réformes, bien que visant l’équité entre régimes, risquent de désorienter les foyers concernés, notamment en raison de la complexité des nouveaux calculs.

Les bénéficiaires aux revenus modestes pourraient toutefois trouver dans ces mesures une amélioration significative de leur pouvoir d’achat, grâce à des calculs plus en phase avec leur réalité économique.

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