Votre facture va-t-elle augmenter de 150 euros ? Nouvelle taxe qui frappe 3,5 millions de français

taxe liquide e-cigarette
Une nouvelle taxe pour les liquides des e-cigarettes

Le gouvernement prépare une nouvelle taxe qui pourrait frapper fort dès le 1er janvier 2025. Les utilisateurs de cigarettes électroniques, de plus en plus nombreux en France, risquent de voir leur facture augmenter. Cette taxe, qui vise les liquides de vapotage, pourrait générer des recettes significatives pour l’État tout en s’inscrivant dans la continuité de la lutte contre le tabagisme. Avec environ 3,5 millions de consommateurs concernés, cette mesure, si elle est adoptée, pèsera lourd sur le budget des adeptes du vapotage. Alors que les hausses de prix sont courantes chaque début d’année, cette initiative pourrait être un tournant dans la politique fiscale sur les produits de substitution au tabac. Le gouvernement cherche ainsi à réduire le fossé fiscal entre les cigarettes traditionnelles et les dispositifs de vapotage, un enjeu important pour 2025. Faisons le point sur cette nouvelle taxe à l’étude par le gouvernement. 

Les vapoteurs ciblés 

Comme chaque début d’année, 2025 sera marquée par une hausse de certains prix, mais aussi par l’introduction d’une nouvelle taxe sur les liquides de vapotage.

Si cette mesure est validée, elle touchera environ 3,5 millions de Français, majoritairement des utilisateurs de cigarettes électroniques.
L’idée est de taxer ces produits comme les cigarettes traditionnelles, afin de combler un vide dans la législation actuelle.

Aujourd’hui, les liquides pour cigarettes électroniques, même ceux contenant de la nicotine, ne sont pas soumis à la même taxation que les produits du tabac.

Avec l’essor du vapotage, ces produits échappaient à un cadre fiscal pourtant strict pour les cigarettes et autres dérivés.

Cette nouvelle imposition pourrait augmenter de 90 à 180 euros par an la facture des consommateurs réguliers, une somme non négligeable pour de nombreux utilisateurs.

Taxes sur le tabac

Depuis plus de trois décennies, les gouvernements français ont renforcé la lutte contre le tabac en augmentant progressivement les taxes sur les cigarettes et autres produits du tabac.

En 2023, la taxe sur le tabac avait augmenté faisant passer le prix moyen du paquet de cigarettes de 7€ à 11€.

L’objectif principal est de décourager la consommation, en rendant ces produits de plus en plus coûteux.
Cela a conduit une partie des fumeurs à se tourner vers la cigarette électronique, jugée :

  • moins nocive
  • moins chère

Le vapotage, malgré son succès, échappe encore à la taxation stricte des cigarettes. Pourtant, la présence de nicotine dans certains liquides ne suffit pas à leur imposer les mêmes règles que pour les cigarettes classiques.

C’est pourquoi le gouvernement envisage maintenant de les inclure dans son arsenal fiscal pour 2025.

Nouvelle taxe à l’étude

La proposition d’instaurer une nouvelle taxe sur les liquides de vapotage a été portée par le député centriste Charles de Courson.

Cette mesure, déjà validée par la commission des finances, doit maintenant être soumise au vote des députés et des sénateurs.

L’idée est simple : appliquer une taxe de 15 centimes par millilitre de liquide de vapotage, soit 1,50€ pour un flacon de 10 ml, une contenance courante sur le marché.

Selon les professionnels du secteur, un consommateur moyen utilise entre 5 et 10 flacons par mois. Cette nouvelle taxe entraînerait donc une augmentation significative des coûts pour les utilisateurs de vapotage, qu’ils consomment des liquides avec ou sans nicotine.

L’État espère ainsi engranger entre 150 et 200 millions d’euros de recettes supplémentaires par an.

Cette mesure toucherait tous les liquides de vapotage, qu’ils contiennent ou non de la nicotine. Les utilisateurs réguliers pourraient ainsi voir leur budget augmenter de façon significative, ce qui pose des questions sur l’accessibilité des produits de substitution au tabac.

Michel Barnier et ses collègues parlementaires semblent très attentifs à cette option. Avec une manne financière estimée entre 150 et 200 millions d’euros par an, cette nouvelle taxe pourrait bien être adoptée rapidement, permettant ainsi de renforcer le financement des actions publiques tout en poursuivant la lutte contre le tabagisme.