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En 2025, les pensions de retraite évolueront selon un compromis inattendu. Alors qu’un gel total des retraites de base jusqu’en juillet avait été envisagé, provoquant une levée de boucliers, le gouvernement a fait volte-face. Une revalorisation partielle sera finalement appliquée dès janvier, mais à un niveau inférieur à celui de l’inflation. Ce choix, soutenu par les Républicains, vise à équilibrer la protection des petites pensions et la maîtrise des finances publiques. Toutefois, cette mesure, saluée par certains pour son pragmatisme, suscite déjà des critiques quant à son équité et son impact sur les retraites les plus élevées. Quelles en seront les conséquences pour les retraités ? Nous vous détaillons les calculs de la revalorisation des retraites selon le profil du pensionnaire.
Hausse limitée de 0,9 % dès janvier
À compter du 1er janvier 2025, toutes les pensions connaîtront une augmentation de 0,9 %, soit la moitié de l’inflation estimée à 1,8 % pour l’année précédente.
Ce choix se traduit par des gains limités pour les retraités, bien en deçà de ce qu’aurait permis une indexation complète.
Voici les impacts de cette revalorisation pour différentes pensions mensuelles :
| Montant de la pension actuelle (€) | Augmentation prévue (€) | Différence avec une indexation complète (€) |
|---|---|---|
| 1 200 | +10,8 | -10,8 |
| 1 600 | +14,4 | -14,4 |
| 1 900 | +17,1 | -17,1 |
Un rattrapage pour les petites pensions en juillet
Les retraités modestes, définis comme ceux dont la pension globale (base et complémentaire) est inférieure au SMIC net (1 426,30 €), bénéficieront d’une double revalorisation des pensions en 2025.
Dès le 1er juillet 2025, ils recevront une nouvelle augmentation de 0,9 %, accompagnée d’un rattrapage pour compenser les six mois sans hausse.

Concrètement, voici ce que cela signifie pour une pension de 1 200 € :
- Augmentation supplémentaire de juillet : 10,8 € par mois
- Versement d’un rattrapage estimé : environ 65 €
Selon les données du gouvernement, environ 44 % des retraités devraient être concernés par cette mesure, qui cherche à atténuer les effets de l’inflation pour les ménages les plus modestes. Les modalités exactes de versement de ce rattrapage restent à préciser.
Des pertes pour les autres pensions
Pour les retraités dont les pensions dépassent le seuil du SMIC, la revalorisation de juillet ne s’appliquera pas.
Cette exclusion entraîne des pertes financières non négligeables :
- Pour une pension de 1 600 €, la perte annuelle par rapport à une indexation classique est estimée à 173 €
- Pour une pension atteignant le plafond brut de 1 932 €, cette perte s’élève à 209 € sur une année
Ces pertes traduisent les limites du compromis adopté, qui favorise les petites retraites au détriment des autres.
Trois milliards d’euros d’économies visés
Ce dispositif permettrait au gouvernement de réaliser une économie de 3 milliards d’euros en 2025.
Il s’inscrit dans une stratégie budgétaire visant à maîtriser les dépenses sociales sans renoncer à protéger les ménages les plus vulnérables.
Toutefois, selon l’économiste Michael Zemmour, ce choix crée un décalage de base pour les revalorisations futures.
En 2026, les pensions seront recalculées à partir d’un montant inférieur à celui qui aurait découlé d’une hausse intégrale en juillet 2025.
Une mise en œuvre technique complexe
Le mécanisme prévu présente également des défis importants et la distinction entre les pensions modestes et les autres nécessitera des ajustements précis pour éviter les injustices liées aux effets de seuil.
Bruno Chrétien, président de l’Institut de la protection sociale, met en garde contre les complications administratives :
La solution initiale du gel, bien que controversée, avait l’avantage d’être plus simple à appliquer.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.
