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Travailler en portage salarial revient à déléguer la gestion administrative de son activité indépendante tout en bénéficiant du statut de salarié. Ce modèle attire de nombreux consultants, formateurs ou experts métiers, mais il impose une redistribution rigoureuse du chiffre d’affaires. Car derrière la souplesse du dispositif se cache un ensemble de coûts et de prélèvements qu’il faut appréhender en amont. Avant de fixer son tarif journalier ou de projeter ses revenus mensuels, mieux vaut décrypter l’ensemble des flux financiers liés à ce statut. Frais de gestion, cotisations sociales, prise en charge des dépenses professionnelles : chaque poste influe directement sur le revenu net perçu. Voici une lecture détaillée de ce que coûte réellement le portage salarial.
Comment s’organise la rémunération en portage salarial
Le principe du portage repose sur une organisation tripartite : le professionnel effectue une prestation, la facture est émise par une société de portage qui encaisse les sommes dues et reverse un salaire après déduction de différents frais.
Tout part du chiffre d’affaires hors taxes, dont chaque portion est affectée à un usage précis : administration, cotisations, avantages sociaux.
En général, le salarié porté perçoit entre 45 % et 60 % de ce chiffre d’affaires, selon la société de portage choisie, les options souscrites et le volume de frais professionnels.
Concernant les frais de gestion, deux modèles coexistent sur le marché : la majorité des sociétés appliquent un pourcentage prélevé sur le chiffre d’affaires HT, généralement compris entre 5 % et 10 %.
Une alternative existe sous forme d’abonnement mensuel fixe, indépendamment du montant facturé. À ce jour, Jump est la seule société de portage à proposer ce modèle à coût forfaitaire, ce qui peut s’avérer plus avantageux pour les professionnels avec un chiffre d’affaires élevé ou stable.
Pour savoir quel modèle convient le mieux à votre société, il est possible de simuler son salaire de salarié porté avec Jump et ainsi faire un choix plus facilement.
Ce que couvre la commission de la société de portage
La société de portage se rémunère en prélevant un pourcentage sur le chiffre d’affaires HT. Ces frais de gestion, compris entre 3 % et 10 %, couvrent l’ensemble des services administratifs, comptables, juridiques et parfois sociaux mis à disposition du salarié porté.
Il s’agit de :
- la rédaction des contrats (de prestation et de travail)
- l’établissement des bulletins de paie
- la gestion des factures et des encaissements
- la déclaration auprès des organismes sociaux (URSSAF, CPAM, caisses de retraite…)
- la mise à disposition d’une assurance responsabilité civile professionnelle
C’est l’un des avantages du portage salarial : la société gère toutes ces démarches pour le salarié qui peut se concentrer pleinement sur son activité.
Certaines entreprises de portage proposent des prestations additionnelles comme l’accès à un comité social et économique ou des dispositifs de formation. Ces services peuvent justifier une majoration des frais de gestion.
L’ordonnance du 2 avril 2015 encadre strictement le secteur : les sociétés de portage ne peuvent exercer aucune autre activité que celle-ci, leurs frais de gestion représentant leur seule ressource.
Décomposition des charges sociales et patronales
Dans le portage, l’assiette de calcul des charges commence après déduction des frais de gestion. Le reliquat constitue le salaire brut à partir duquel sont appliquées les cotisations sociales.
Deux niveaux de prélèvements s’ajoutent :
- les cotisations salariales, autour de 21 % du salaire brut
- les cotisations patronales, comprises entre 35 % et 50 % de ce même brut
Contrairement au salariat traditionnel, ces cotisations patronales sont également financées par le salarié porté.
Elles permettent néanmoins d’ouvrir les mêmes droits sociaux : assurance maladie, retraite, prévoyance, chômage (ARE), congés, CPF.
Voici une simulation des principaux postes de dépenses :
Poste de dépense | Montant estimé sur 10 000 € HT | Pourcentage du CA HT |
---|---|---|
Frais de gestion (5 %) | 500 € | 5 % |
Salaire brut (base de cotisations) | 9 500 € | 95 % |
Cotisations patronales (45 % du brut) | 4 275 € | ~42,75 % |
Cotisations salariales (21 % du brut) | 1 995 € | ~19,95 % |
Salaire net avant impôt | 3 230 € | ~32,3 % |
Cette illustration varie selon les taux pratiqués et les options sélectionnées.
Prise en charge des frais liés à l’activité
Le salarié porté peut déclarer certaines dépenses professionnelles. Ces frais peuvent soit être remboursés par le client, soit faire l’objet d’un traitement fiscal spécifique s’ils ne sont pas refacturés.
Dépenses refacturables au client
Certains frais, liés à l’exécution directe de la mission, peuvent être intégrés à la facture client. Cela suppose un accord préalable, à formuler dans le contrat de mission.
Ces dépenses concernent généralement les déplacements professionnels, les frais d’hébergement, les repas pris dans le cadre d’un rendez-vous client ou encore l’achat ponctuel de matériel spécifique.
Ces sommes n’entrent pas dans le calcul du salaire brut et ne supportent pas de charges sociales.
Dépenses non refacturées, mais reconnues
Il s’agit des frais engagés par le professionnel sans possibilité de refacturation client, mais dont la société de portage peut reconnaître la légitimité.
Si ces frais sont justifiés, utiles et conformes aux textes, ils peuvent être exonérés de charges sociales et déduits du chiffre d’affaires.
Cela inclut typiquement un abonnement à un logiciel en SaaS, un forfait téléphonique ou internet dédié à l’activité, ou encore la location ponctuelle d’un bureau.
Ces dépenses, soumises à vérification, peuvent améliorer le rendement net du porté tout en respectant les exigences de l’administration fiscale.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.