Meilleur PER : optimiser son épargne retraite avec le bon contrat

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Investir dans un PER pour optimiser son épargne retraite

Le plan d’épargne retraite (PER) est devenu l’outil phare pour anticiper l’après-activité, en remplacement des dispositifs Madelin, PERP et article 83. Sa souplesse fiscale, ses options de gestion et ses possibilités en matière de transmission en font un produit incontournable. Encore faut-il sélectionner le contrat adapté, car les différences de frais, de supports et de fiscalité peuvent influer durablement sur la rentabilité de l’épargne constituée. Voyons ensemble comment optimiser son épargne retraite avec le bon contrat.

Comment adapter son PER à ses objectifs (retraite, transmission, fiscalité)

Choisir le meilleur PER ne consiste pas seulement à comparer les frais ou les supports proposés. Le contrat doit avant tout être en adéquation avec les objectifs de l’épargnant : préparer sa retraite, optimiser sa fiscalité ou organiser la transmission de son patrimoine.

Le fonctionnement reste identique pour tous, avec des fonds en principe bloqués jusqu’à la retraite sauf cas de déblocage anticipé (achat d’une résidence principale, invalidité, fin des droits au chômage, décès du conjoint), mais l’utilisation de cette enveloppe diffère selon les priorités de chacun.

L’avantage le plus recherché reste la déduction fiscale des versements. Chaque euro versé réduit le revenu imposable, dans la limite des plafonds en vigueur.

En 2024, le plafond atteint 35 194 euros pour les salariés. Les travailleurs indépendants disposent d’une marge supplémentaire, avec la possibilité de déduire jusqu’à 15 % de leurs bénéfices dans certaines tranches. Cet effet est particulièrement favorable aux contribuables dans les tranches à 30 % ou 41 %.

Le PER est aussi un instrument patrimonial. La désignation de bénéficiaires permet de transmettre directement le capital accumulé, avec une fiscalité avantageuse par rapport à une succession classique.

Avant 70 ans, l’article 990 I du Code général des impôts prévoit un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire, puis une taxation à 20 % jusqu’à 700 000 euros et 31,25 % au-delà. Après 70 ans, l’abattement est abaissé à 30 500 euros pour l’ensemble des bénéficiaires, le surplus étant soumis aux droits de succession.

Enfin, le PER reste utilisable avant la retraite dans certaines situations. Le déblocage pour acquisition de résidence principale, par exemple, entraîne une imposition au barème de l’impôt sur le revenu sur le capital (si les versements ont été déduits) et une taxation des plus-values au PFU.

Les autres cas de déblocage (invalidité, décès du conjoint, fin de droits au chômage) offrent une fiscalité plus allégée, avec exonération d’impôt sur le revenu pour la part en capital.

Les stratégies d’investissement possibles dans un PER (fonds euros, UC, ETF)

Le PER est aussi une enveloppe d’investissement et sa performance future dépend des supports choisis.

Les fonds en euros constituent la base sécurisée du contrat. Ils garantissent le capital et les intérêts acquis, mais leurs rendements restent limités, autour de 2,5 % en 2024. Certains contrats proposent des variantes : fonds euros dynamiques, diversifiés ou euro-croissance, qui cherchent à améliorer la rentabilité en acceptant une part de risque plus élevée.

Les unités de compte permettent d’investir en actions, obligations, immobilier ou fonds thématiques. Elles n’offrent pas de garantie en capital, mais ouvrent des perspectives de rendement supérieures sur le long terme. En gestion pilotée, l’allocation s’ajuste automatiquement au profil de l’investisseur et se sécurise à l’approche de la retraite.

La possibilité d’investir dans les ETF renforce l’attrait du PER. Ces fonds indiciels, qui répliquent un indice de marché comme le CAC 40 ou le MSCI World, permettent de réduire significativement les frais de gestion tout en diversifiant les investissements. Sur une durée longue, leur efficacité est souvent supérieure à celle des fonds gérés activement.

Enfin, certains contrats incluent des supports ISR (Investissement socialement responsable), orientés vers des entreprises respectant des critères environnementaux et sociaux. Ils séduisent les épargnants souhaitant concilier performance financière et impact durable.

Parmi les erreurs à éviter pour investir son argent dans un PER, la plus fréquente consiste à placer l’intégralité de son épargne sur un seul support, en particulier les fonds euros. Un manque de diversification ou une méconnaissance des frais de gestion peut réduire considérablement la performance à long terme.

Anticiper la sortie du PER : rente, capital ou mixte, quel choix privilégier ?

Au moment de la retraite, l’épargnant doit choisir la forme de liquidation de son contrat. Chaque option a des implications fiscales et patrimoniales distinctes :

  • La rente viagère : le capital est converti en revenu garanti à vie, avec une fiscalité spécifique aux rentes viagères et un abattement allant de 10 % à 70 % selon l’âge. Elle assure une sécurité financière mais retire toute liberté de gestion du capital
  • Le capital : il peut être retiré en une seule fois ou en plusieurs versements. Cette option offre une flexibilité totale mais implique une imposition au barème de l’impôt sur le revenu pour la part en capital (si les versements ont été déduits) et au PFU pour les plus-values
  • La sortie fractionnée : elle combine liquidité et maîtrise fiscale. L’épargnant retire une partie du capital tout en laissant le reste investi, ce qui permet d’étaler l’imposition et de conserver un potentiel de rendement

Dans les faits, aucune option n’est intrinsèquement supérieure : tout dépend du profil et des priorités.

La rente s’impose pour les retraités qui privilégient la sécurité et la prévisibilité d’un revenu garanti à vie. Le capital reste pertinent pour ceux qui souhaitent disposer librement de leur épargne, financer un projet ou organiser une transmission. La sortie fractionnée constitue un compromis efficace, offrant souplesse et optimisation fiscale.

Beaucoup d’épargnants choisissent d’ailleurs une combinaison des trois, en transformant une partie de leur épargne en rente pour sécuriser un revenu minimum, tout en gardant du capital disponible pour leurs projets ou leur héritage.

Meilleur PER selon votre stratégie : défiscalisation immédiate ou rendement long terme

Le choix du meilleur PER dépend largement du profil fiscal et patrimonial du souscripteur. Deux grandes stratégies se dessinent :

  • Maximiser la défiscalisation immédiate : intéressante pour les contribuables fortement imposés (TMI 30 % ou 41 %). L’économie d’impôt réalisée à l’entrée peut représenter plusieurs milliers d’euros par an
  • Privilégier le rendement long terme : adaptée aux foyers faiblement imposés ou aux épargnants souhaitant diversifier leur patrimoine. Dans ce cas, l’accent est mis sur la qualité des supports (ETF, immobilier, ISR) et sur la capacité du contrat à générer de la performance sur plusieurs décennies

Le PER est donc moins un produit uniforme qu’une enveloppe modulable. C’est l’adéquation entre la fiscalité, la stratégie d’investissement et la préparation de la sortie qui permet d’identifier le contrat le plus pertinent.