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Les constructeurs automobiles l’affichent partout : un prix mensuel plutôt qu’un tarif total. Le leasing, autrefois marginal, s’est imposé dans les habitudes de consommation, au point de concurrencer sérieusement l’achat comptant ou à crédit. Face à la flambée des prix (une voiture neuve se négocie rarement à moins de 25 000 €), cette formule séduit de nombreux automobilistes. Mais derrière l’attrait d’une mensualité allégée se cache une mécanique complexe. Alors, les Français privilégient-ils encore l’achat, ou cèdent-ils au leasing ?
Leasing et achat : deux logiques opposées
Acquérir une voiture ne signifie pas la même chose selon l’option retenue. Le leasing, qu’il soit conclu sous forme de LOA (location avec option d’achat) ou de LLD (location longue durée), repose sur un contrat de location déterminé, allant en général de 18 à 49 mois.
Le conducteur bénéficie d’un véhicule neuf ou très récent, avec des mensualités fixes, un kilométrage plafonné et parfois l’entretien inclus.
Dans le cas d’une LOA, la possibilité de racheter l’auto à la fin du contrat subsiste, moyennant un prix résiduel fixé dès la signature. La LLD, elle, n’offre pas cette perspective : le véhicule doit être restitué.
Le succès de ces formules est tel que même des compagnies d’assurance comme Assu2000 mettent désormais en avant leurs spécificités dans leurs conseils aux automobilistes.
L’achat, en revanche, engage le conducteur dans une relation patrimoniale. Payée comptant ou financée par un crédit auto, la voiture devient immédiatement sa propriété. Libre de l’utiliser sans restriction, l’automobiliste assume en contrepartie l’ensemble des charges : maintenance, assurance, réparations, dépréciation. Cette option reste la voie traditionnelle mais perd du terrain au profit de la location, surtout
Les avantages et contraintes de chaque formule
Le leasing s’est démocratisé grâce à un argument massue : un budget maîtrisé, sans surprise. Les mensualités étant souvent inférieures à celles d’un crédit classique, il devient accessible de conduire un modèle récent doté des dernières technologies, sans immobiliser une somme conséquente.
La garantie constructeur et l’entretien inclus apportent une sécurité supplémentaire. Pour beaucoup, c’est la garantie de rouler en permanence dans une voiture neuve.
Ses limites sont néanmoins connues :
- Pas de pleine propriété, sauf en cas d’option d’achat activée
- Dépassements kilométriques facturés parfois lourdement
- Frais de remise en état scrutés au millimètre lors de la restitution
L’achat séduit encore par la liberté qu’il procure : pas de compteur à surveiller, pas de restitution conditionnée.
Le véhicule peut être conservé autant d’années que souhaité, revendu à tout moment et même valorisé dans le patrimoine familial.
Mais ce choix implique un investissement initial plus élevé et une exposition immédiate à la décote : dès la première immatriculation, la valeur du véhicule plonge. Sur le long terme, l’entretien et les réparations reposent exclusivement sur le propriétaire.
Parmi les différents moyens d’acheter une voiture, le paiement comptant reste privilégié par les ménages disposant d’une épargne suffisante, tandis que le crédit continue d’attirer ceux qui souhaitent étaler leur dépense.
Quelle tendance chez les automobilistes français ?
La stratégie des constructeurs, relayée par des campagnes publicitaires massives, favorise clairement le leasing.
Le consommateur est séduit par des loyers affichés à partir de 150 ou 200 € mensuels, là où un crédit auto mettrait en avant un coût total dépassant les 25 000 €. Pour 60 Millions de consommateurs, cette pratique relève d’une mise en scène tarifaire : les loyers semblent abordables, mais en cas de rachat via une LOA, le coût final dépasse souvent celui d’un achat classique.
Le choix des Français varie selon leur profil. Ceux qui roulent peu, environ 10 000 à 15 000 kilomètres par an, trouvent dans le leasing une solution avantageuse, notamment en LLD. Ils bénéficient d’un véhicule neuf, limitent les dépenses imprévues et peuvent renouveler régulièrement leur automobile.
À l’inverse, les gros rouleurs privilégient encore l’achat, plus adapté à un usage intensif sans contraintes kilométriques.
Le leasing attire aussi les conducteurs qui souhaitent flexibilité et modernité, tandis que l’achat reste privilégié par ceux qui valorisent la stabilité et envisagent de conserver leur véhicule plusieurs années.
En 2025, le marché automobile français se dessine donc comme un compromis : une progression continue de la location longue durée, mais un attachement persistant à la propriété, notamment pour les ménages attachés à la revente et à l’usage sans restriction.
Maman d’une petite fille, j’écris sur des sujets liés à la grande distribution, la finance, l’économie et l’investissement.