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L’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) est une aide financière destinée aux personnes invalides disposant de faibles ressources. Elle vise à compléter les revenus de ces individus pour leur assurer un niveau de vie décent. Mais quelles sont les conditions à respecter pour en bénéficier ? Quel est le montant de l’ASI ? Découvrez tout ce que vous devez savoir sur cette allocation.
Qu’est-ce que l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) ?
L’ASI est une allocation versée par la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) ou par la Mutualité Sociale Agricole (MSA).
Elle a été mise en place pour venir en aide aux personnes invalides dont les pensions (retraite, invalidité, …) sont insuffisantes pour couvrir leurs besoins essentiels. Elle sert donc de complément financier pour assurer un seuil de revenus minimal.
Par ailleurs, L’ASI est destinée aux personnes invalides à faible revenu qui n’ont pas encore atteint l’âge pour prétendre à l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA), à savoir 65 ans.
Montant de l’ASI en 2023
Le montant de l’ASI est défini en fonction des ressources de l’allocataire. Il est calculé en prenant en compte la différence entre les revenus de la personne et un plafond fixé par la CARSAT. Ce montant est révisé chaque année pour s’adapter à l’évolution du coût de la vie.
En 2023, le montant de l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité est de :
- Pour une personne seule : le montant maximum est de 860,00 €,
- Pour un couple : le montant maximum est de 1 505,01 €.
Il faut savoir que ces montants sont donnés à titre indicatif. En effet, en fonction de vos revenus et de votre situation personnelle, ces derniers pourront être modulés. Consultez notre article suivant et découvrez les démarches à réaliser pour obtenir l’ASI.
Les conditions d’éligibilité à l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI)
Pour bénéficier de cette aide, il convient de respecter les conditions d’éligibilité à l’ASI suivantes :
1/ Être en incapacité de travailler
Le demandeur doit être atteint d’une invalidité réduisant sa capacité de travail d’au moins un tiers. Cette invalidité est déterminée par le médecin conseil de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) ou de la Mutuelle Sociale Agricole (MSA).
Il existe trois catégories d’invalidité, allant de la capacité réduite à travailler à l’incapacité totale nécessitant l’assistance d’une tierce personne. Pour bénéficier de l’ASI, le taux d’incapacité reconnu doit être d’au moins 66% par le médecin conseil de la sécurité sociale
2/ Ne pas dépasser un certain âge
Il est possible de solliciter l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité à tout âge. Toutefois, elle cesse d’être versée dès que l’individu atteint l’âge officiel de la retraite.
Lorsque l’ASI prend fin, elle est remplacée par les pensions de retraite. Si la personne n’a pas travaillé ou a eu une carrière courte, elle peut bénéficier de l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées), qui succède au minimum vieillesse et est allouée à partir de 65 ans.
3/ Disposer de ressources limitées
Les revenus du foyer ne doivent pas dépasser un certain plafond. Ce plafond est révisé annuellement et prend en compte diverses sources de revenus, y compris les pensions de retraite, les pensions d’invalidité, et d’autres allocations.
Ainsi, un couple ne doit pas dépasser 1 505,01 € par mois et une personne seule 860,00 € par mois.
4/ Avoir cotisé un nombre d’heures minimum
Pour être éligible, le demandeur doit soit, avoir accompli au minimum 600 heures en tant qu’employé salarié, soit avoir versé des contributions sur un revenu.
Ces dernières doivent représenter au moins 2.030 fois le montant horaire du SMIC durant les 12 mois précédant la détection de l’invalidité ou l’interruption de travail due à celle-ci.
5/ Bénéficier d’une autre pension
L’ASI est une allocation complémentaire à d’autres prestations et n’est jamais octroyée de manière isolée. Pour être éligible à l’ASI, le bénéficiaire doit recevoir l’une des pensions suivantes :
- Une pension pour invalidité ;
- Une pension pour invalidité destinée aux veufs ou veuves ;
- Une pension de réversion pour les conjoints survivants ;
- Une retraite anticipée pour handicap avec une Incapacité Permanente (IP) d’au moins 50% ;
- Une retraite anticipée en raison de la pénibilité pour ceux ayant une IP d’au moins 10% suite à un accident de travail ou une maladie professionnelle ;
- Une retraite anticipée pour carrière longue pour ceux ayant débuté leur activité professionnelle à 16, 17 ou 20 ans et ayant le nombre requis de trimestres de cotisation pour leur tranche d’âge afin de bénéficier d’une retraite sans réduction.
6/ Résider en France
Les bénéficiaires potentiels doivent résider au moins 180 jours par an en France. Les citoyens de l’Espace Économique Européen (EEE) – qui comprend les 27 pays de l’Union Européenne (UE) ainsi que la Norvège, le Liechtenstein et l’Islande, et également les Suisses, peuvent aussi prétendre à l’ASI s’ils résident en France plus de six mois par an.
La même règle s’applique aux travailleurs étrangers possédant une carte de séjour depuis au moins 10 ans, ainsi qu’aux réfugiés et apatrides.
Après plusieurs années dans le commerce, j’ai changé d’orientation pour devenir rédactrice spécialisée dans tout ce qui touche aux seniors et aux aides de l’état. Vous découvrirez sur ce site mes articles liés aux retraites, aux allocations familiales, chèques et indemnités ou encore des actualités en lien avec les économies des Français.