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Depuis janvier, de nombreux retraités attendent toujours la revalorisation de leur pension. Prévue pour s’appliquer dès février, cette augmentation de 2,2 %, indexée sur l’inflation, devait concerner 15,4 millions de bénéficiaires. Pourtant, plusieurs mois après son entrée en vigueur, des milliers de personnes n’ont toujours pas constaté ce gain sur leur versement mensuel. Les témoignages se multiplient, et les raisons avancées varient entre surcharge des services et problèmes techniques. Face à cette situation, les retraités s’inquiètent et peinent à obtenir des réponses précises. Voici ce que vous devez savoir concernant le retard de la revalorisation des pensions Agirc-Arrco de janvier.
Revalorisation des pensions : quand l’automatisme fait défaut
Le budget de la Sécurité sociale pour 2025 prévoyait initialement deux hausses annuelles de 0,8 %. Cependant, la motion de censure votée contre le gouvernement le 4 décembre a conduit au maintien de la règle classique d’indexation sur l’inflation, soit une augmentation de 2,2 %.
En théorie, cette revalorisation devait apparaître sur les pensions du mois de février. Mais dans les faits, plusieurs retraités constatent l’absence de ce bonus.
C’est le cas d’un Rennais de 76 ans qui, pour la première fois depuis treize ans, n’a pas bénéficié de l’ajustement automatique de sa pension.
En Bretagne, la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) reconnaît un engorgement de ses services.
Même constat en région parisienne : une retraitée de l’Essonne déplore que, pour la troisième année consécutive, la majoration n’ait pas été appliquée sans démarches personnelles.
Pour obtenir sa revalorisation, elle doit contacter régulièrement la Caisse d’assurance vieillesse d’Île-de-France.
En 2023 et 2024, la régularisation était intervenue avec un décalage de deux mois. Cette année, l’attente se prolonge.
Une bonne nouvelle est tout de même présente car la pension Agirc-Arrco est versée plus tôt en mai, offrant aux seniors un avantage supplémentaire grâce à un bonus.
Des services débordés et des retards contestés
L’Assurance retraite admet que certains cas rencontrent des retards, mais affirme qu’ils restent très minoritaires.
Selon les chiffres communiqués par la Cnav, en Bretagne, seuls 0,2 % des bénéficiaires seraient concernés, soit environ 1 500 dossiers. Ces cas se caractériseraient par leur complexité administrative.
Pour autant, des voix discordantes s’élèvent et Romain Rivière, représentant CGT, pointe une baisse significative des effectifs et l’obsolescence des outils informatiques.
Pour lui, chaque revalorisation est l’occasion de détecter des dossiers en anomalie nécessitant un traitement manuel.
Selon un autre syndicaliste en Île-de-France, 8 000 dossiers étaient déjà en souffrance en 2023, certains depuis plusieurs années. Il regrette que la Cnav attende que les intéressés se manifestent pour agir.
Vérifier sa pension : une démarche essentielle
Face à cette situation, les retraités sont encouragés à examiner attentivement leur dernier relevé de pension.
La revalorisation de 2,2 % doit apparaître sur le versement de février. Toutefois, d’autres éléments peuvent influencer le montant perçu :
- Les cotisations sociales ont évolué en parallèle : CSG (Contribution sociale généralisée, CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale, la Casa (Contribution de solidarité pour l’autonomie et la Cotisation pour l’Assurance Maladie
- Ces cotisations, calculées en fonction des revenus, peuvent diminuer l’effet de la revalorisation
Voici les chiffres des différentes cotisations :
| Cotisation | Taux 2024 | Taux 2025 | Variation |
|---|---|---|---|
| CSG (revenus faibles) | 3,8 % | 4,2 % | +0,4 % |
| CSG (revenus intermédiaires) | 6,6 % | 6,9 % | +0,3 % |
| CRDS | 0,5 % | 0,5 % | 0 % |
| Casa | 0,3 % | 0,3 % | 0 % |
| Assurance Maladie | 1 % | 1,2 % | +0,2 % |
Les retraités qui ne voient pas la revalorisation apparaître doivent contacter leur caisse régionale pour régulariser leur situation.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.