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Une part croissante des retraités risque de percevoir en 2025 une pension inférieure à celle qu’ils avaient envisagée. Malgré l’application d’une revalorisation automatique, les montants ajustés ne suffisent pas à suivre l’inflation réelle. En cause : un mécanisme de calcul fondé sur une moyenne décalée dans le temps, qui ne reflète pas la pression immédiate des prix. Pour de nombreux pensionnés, l’écart entre les annonces officielles et la réalité comptable commence à se faire sentir. Voici ce qu’il faut savoir sur la baisse inattendue des pensions de retraite.
Des revalorisations trop modestes face à la hausse du coût de la vie
Les hausses appliquées en 2025 ne permettent pas de suivre l’inflation réelle, ce qui engendre une perte économique pour de nombreux retraités.
Une hausse limitée à 2,2 % pour les pensions de base
Au 1er janvier 2025, les pensions de base ont été revalorisées de 2,2 %, conformément à la règle d’indexation annuelle.
Cette hausse, appliquée rétroactivement sur les pensions versées en janvier et visible sur les virements de février, concerne les régimes alignés comme ceux de la Cnav, des Carsat ou les pensions civiles et militaires.
Pourtant, cette revalorisation peine à maintenir le niveau de vie de nombreux retraités, en particulier ceux dont les pensions dépassent le Smic.
Les retraités Agirc-Arrco peuvent s’attendre à une revalorisation prévue d’ici la fin de l’année 2025, ce qui est une bonne nouvelle pour les pensionnaires.
Une inflation réelle supérieure à l’augmentation des pensions
L’inflation observée en 2024 a été plus élevée que les 2,2 % appliqués, notamment sous l’effet de l’augmentation des tarifs de l’énergie et de l’alimentation.
Résultat : une perte de pouvoir d’achat, qui touche d’abord les retraités dépendants de leur seule pension.
Les retraites complémentaires en recul
Les pensions complémentaires Agirc-Arrco ont été revalorisées de 1,6 % au 1er novembre 2024. Ce taux, inférieur à l’inflation prévisionnelle, contribue à l’affaiblissement global du revenu des pensionnés.
Cette sous-indexation des pensions complémentaires, combinée à la faiblesse des hausses du régime de base, creuse l’écart entre les revenus attendus et les sommes réellement perçues.
Réagir à la baisse progressive des montants versés
Face à cette érosion du pouvoir d’achat, des leviers d’action existent pour limiter l’impact sur le quotidien.
Contrôler les montants affichés sur les relevés
Il est recommandé de consulter régulièrement ses relevés de pension, disponibles sur les espaces en ligne des régimes de retraite.
Des erreurs peuvent survenir lors des revalorisations automatiques, en particulier pour les assurés ayant cotisé à plusieurs régimes.
Voici les éléments à examiner :
- Le détail des versements mensuels de la Cnav ou de l’Agirc-Arrco
- Les notifications de revalorisation ou courriers de régularisation
- L’éventuelle évolution du montant net à payer avant et après janvier 2025
Une réclamation peut être déposée directement via les plateformes en ligne ou par courrier auprès des caisses concernées.
Réorganiser son budget dans un contexte d’érosion monétaire
Face à la stagnation des pensions, nombre de retraités sont contraints d’ajuster leur budget. Il est conseillé d’identifier les postes prioritaires et de limiter les dépenses facultatives.
Certaines pratiques permettent de mieux faire face :
- Suivre les dépenses mensuelles grâce à des outils de gestion
- Réévaluer ses contrats (assurances, télécommunications, abonnements)
- Anticiper les dépenses de santé ou d’énergie sur les périodes critiques
Ces adaptations permettent de compenser partiellement les effets de la désindexation, sans altérer de manière drastique la qualité de vie.
Mobiliser les dispositifs de soutien disponibles
Pour les retraités aux revenus modestes, plusieurs aides peuvent être sollicitées afin d’atténuer les effets des faibles revalorisations.
Ces compléments financiers visent à stabiliser la situation des pensionnés les plus fragiles :
Dispositif | Conditions principales | Montant mensuel maximum (2025) | Organisme gestionnaire |
---|---|---|---|
Aspa | Résidence en France, ressources faibles | 1 012,02 € (personne seule) | Cnav / MSA |
Aide au logement | Revenus modestes, logement conventionné | Variable selon situation | Caf / MSA |
Chèque énergie | Revenu fiscal sous un certain seuil | De 48 € à 277 € par an | Ministère de la Transition énergétique |
Fonds d’action sociale | Difficultés ponctuelles (santé, précarité, logement) | Montant variable selon dossier | Carsat / Agirc-Arrco |
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.