Voir le sommaire :
Les règles entourant le congé parental pourraient bientôt être bouleversées. Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a confirmé que le gouvernement souhaite instaurer un « congé de naissance », plus court mais mieux rémunéré. Cette réforme, évoquée dès 2023 par Emmanuel Macron, avait été mise en suspens avant d’être relancée cette année. L’objectif affiché est clair : permettre aux parents, et notamment aux pères, de s’investir davantage après la naissance d’un enfant sans subir une perte de revenus trop importante. Aujourd’hui, le congé parental est peu utilisé par les hommes, principalement en raison d’une indemnisation jugée insuffisante. Focus sur ce nouveau congé de naissance et toutes ses nouveautés.
Une nouvelle formule avec une meilleure indemnisation
Le congé parental actuel offre la possibilité de cesser temporairement son activité pour s’occuper d’un enfant, avec une indemnité d’environ 400 euros par mois. Une somme largement inférieure aux revenus de nombreux actifs, ce qui freine son utilisation, notamment chez les pères.
Avec cette réforme, l’État souhaite instaurer un congé de quatre mois par parent, à prendre après le congé de maternité ou de paternité.
Contrairement au dispositif actuel, l’indemnisation ne sera plus forfaitaire, mais indexée sur le salaire de l’actif concerné.
Les premières estimations avancées par le gouvernement évoquent une compensation équivalente à 50 % du salaire, avec un plafond fixé à 1 800 euros par mois, financée par l’Assurance maladie.
Cette nouvelle approche vise à permettre aux deux parents de s’arrêter sans que l’un des deux ne doive renoncer à une part trop importante de ses revenus.
Certains employeurs pourraient aussi proposer un complément financier afin de garantir un maintien total du salaire, rendant ainsi ce congé plus attractif et accessible à toutes les catégories socio-professionnelles.
Sachez qu’il existe des aides financières avant la naissance de l’enfant comme la prime de naissance ou encore la PaJe.
Une répartition plus équilibrée des responsabilités parentales
Le dispositif actuel est marqué par de fortes disparités et une étude de l’OFCE réalisée en 2021 montre que 14 % des femmes optent pour un congé parental, contre 0,8 % des hommes.
Cette différence s’explique en partie par la rémunération trop basse, qui pousse les foyers à préserver le revenu le plus élevé, généralement celui du père.
En augmentant l’indemnisation, le gouvernement espère inciter davantage de pères à prendre ce congé et éviter que l’impact de la parentalité ne repose essentiellement sur les mères.
L’un des enjeux majeurs est d’empêcher que cette période d’arrêt ne constitue une rupture professionnelle durable pour celles qui choisissent de s’occuper de leur enfant.
Selon Aurore Bergé, ce nouveau congé devra être pris à égalité entre les parents, afin de favoriser un modèle où chacun peut s’investir dans l’éducation de son enfant sans que des impératifs financiers n’entravent cette possibilité.
Comparatif entre l’actuel congé parental et le futur congé de naissance
Ce tableau met en lumière les principales différences entre le système actuel et la réforme envisagée :
Critères | Congé parental actuel | Congé de naissance |
---|---|---|
Durée | Jusqu’à 3 ans (avec partage possible entre parents) | 4 mois par parent |
Indemnisation | Forfaitaire, environ 400 € par mois | 50 % du salaire (plafonné à 1 800 €) |
Financement | Caisse d’allocations familiales (CAF) | Assurance maladie |
Complément employeur | Non prévu | Possible pour atteindre 100 % du salaire |
Objectif | Offrir une présence prolongée auprès de l’enfant | Encourager un partage plus équitable entre parents |
Un calendrier de mise en place progressif
Si cette réforme semble désormais relancée, elle devra encore franchir plusieurs étapes avant d’entrer en vigueur :
- 2023 : Première annonce de la réforme par Emmanuel Macron
- 2024 : Relance du projet par Aurore Bergé
- 2025 : Examen du texte au Parlement
- 2026 : Mise en place du nouveau congé de naissance
Les discussions législatives à venir préciseront les contours définitifs de ce congé, en particulier son indemnisation.
La capacité du gouvernement à convaincre employeurs et partenaires sociaux sera déterminante pour assurer le succès de cette réforme.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.