Cette erreur coûte 230 € à 437 000 retraités Ircantec chaque année, en faites-vous partie ?

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Une erreur sur les retraites Ircantec fait perdre de l'argent aux seniors

Chaque année, des centaines de milliers de retraités passent à côté d’un complément financier qui leur revient de droit. Sans le savoir, 437 000 anciens agents non titulaires de la fonction publique ne réclament pas leur pension complémentaire Ircantec, pourtant issue de leurs propres cotisations. Ce manque à gagner représente en moyenne 230 € brut par an, une somme qui pourrait alléger les dépenses du quotidien. Pour les retraités ayant cessé leur activité en 2023, le montant non perçu est encore plus élevé, atteignant 810 € brut par an. L’origine du problème est simple : ces travailleurs, souvent employés pour des contrats temporaires, ne savent pas toujours qu’ils ont cotisé à ce régime. Nous vous expliquons cette erreur que les retraités Ircantec peuvent subir. 

Un oubli qui concerne plus de 400 000 bénéficiaires

L’Ircantec (Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques) est le régime auquel cotisent les employés contractuels de la fonction publique.

Contrairement aux agents titulaires affiliés à la CNRACL, ces travailleurs disposent d’un régime complémentaire spécifique, souvent marqué par des pensions de faible montant en raison de carrières discontinues.

D’après les chiffres publiés en juillet 2024, 27,5 % des personnes nées entre 1949 et 1954 ayant été affiliées à l’Ircantec ne perçoivent toujours pas leur pension complémentaire.

En tout, 437 000 retraités n’ont jamais fait valoir leurs droits, ce qui représente une part significative des 1,59 million d’anciens affiliés concernés.

Bien que les montants soient généralement faibles, cette pension complémentaire peut constituer un soutien précieux, notamment pour ceux dont la retraite repose sur plusieurs régimes et qui disposent de revenus limités.

Pourtant, de nombreux bénéficiaires ignorent leur éligibilité ou estiment, à tort, que la somme perçue serait négligeable.

Autre mauvaise nouvelle : un risque existe pour 30% des retraités d’avoir une baisse de leur pension à cause de la fin de l’abattement fiscal de 10% ainsi que les nouveaux taux de CSG appliqués pour certains.

Pourquoi autant de retraités passent-ils à côté de cette pension ?

Le non-recours à la retraite complémentaire Ircantec s’explique par plusieurs facteurs. Le principal demeure l’ignorance des droits acquis.

De nombreux affiliés ont exercé des contrats courts, parfois il y a plusieurs décennies, et n’ont jamais eu conscience d’avoir cotisé à ce régime.

Parmi les causes identifiées :

  • Des carrières hachées qui compliquent la traçabilité des cotisations
  • L’absence d’un relevé systématique signalant aux assurés leurs droits non liquidés
  • Un manque de communication de la part des organismes de retraite
  • Des démarches administratives jugées longues ou inutiles pour des montants modestes

Afin de remédier à cette situation, des campagnes d’information ont été mises en place. Entre mars 2022 et janvier 2024, 70 000 affiliés des générations 1945-1948 ont reçu un courrier les incitant à demander leur pension complémentaire.

Résultat : 18 000 d’entre eux ont entrepris les démarches nécessaires. Un progrès, mais encore loin de permettre à tous les ayants droit de récupérer leur dû.

Des chiffres qui illustrent un problème de grande ampleur

Le phénomène touche l’ensemble des retraités ayant cotisé à l’Ircantec. Voici un aperçu des données disponibles :

Générations concernées Nombre d’affiliés Nombre de bénéficiaires non informés % de non-recours Montant moyen de la pension non réclamée (€/an)
1949-1954 1 590 000 437 000 27,5% 230 €
Retraités 2023 810 €
Campagne 2022-2024 (gén. 1945-1948) 70 000 52 000 74,3% Variable

Les initiatives visant à réduire ce taux de non-recours commencent à porter leurs fruits, mais elles restent insuffisantes pour toucher l’ensemble des bénéficiaires concernés.

La question de la simplification des démarches et de l’attribution automatique des droits revient régulièrement dans les débats.

Un commentaire

  1. cela aurait été bien d’avoir la marche à suivre pour vérifier cordialement