4 astuces pour retirer de l’argent sans frais de son assurance vie

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Assurance vie : astuces pour récupérer votre argent

L’assurance vie, souvent perçue comme un placement à long terme, offre en réalité une flexibilité notable pour ses détenteurs. Contrairement à une idée reçue, l’argent placé n’est pas inaccessible. En effet, les détenteurs de contrats d’assurance vie peuvent effectuer des retraits, appelés rachats partiels, tout en conservant leur contrat actif. Cette manœuvre permet de récupérer une partie de l’épargne sans pour autant mettre fin au contrat, qui continue de générer des intérêts sur le capital restant. Voici les 4 astuces pour retirer de l’argent sans frais de son assurance vie.

Calculez et maximisez l’abattement fiscal

Il est essentiel de bien calculer la part des intérêts dans le montant retiré pour optimiser l’utilisation de l’abattement fiscal.

Votre assureur ou courtier peut vous aider à réaliser ce calcul et à déterminer le montant optimal à retirer pour minimiser l’impact fiscal. Si vous n’avez pas de courtier, utilisez un code promotionnel pour le courtier Linxea.

Voici comment ça marche. Pour les contrats souscrits après le 1er janvier 1998 et jusqu’au 27 septembre 2017, l’abattement fiscal devient particulièrement avantageux après 8 ans de détention du contrat.

L’abattement annuel est fixé à 4 600€ pour une personne seule et à 9 200€ pour un couple. Cela signifie que les intérêts générés jusqu’à ces montants ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu.

Pour comprendre l’impact de cet abattement, prenons un exemple concret :

  • Situation initiale. Montant initial investi dans le contrat d’assurance vie : 20 000€. Valeur actuelle du contrat après 12 ans : 40 000€. Part des intérêts dans la valeur totale du contrat : 40 000€ – 20 000€ = 20 000€, soit 50%.
  • Retrait envisagé : 10 000€.
  • Part des intérêts dans le montant retiré : 10 000€ x 50% = 5 000€.
  • Application de l’abattement fiscal.  Abattement annuel pour une personne seule : 4 600€. Montant des intérêts soumis à l’impôt après abattement : 5 000€ – 4 600€ = 400€.

En planifiant judicieusement vos retraits, vous pouvez ainsi bénéficier d’une exonération fiscale significative, tout en profitant de la souplesse offerte par votre assurance vie.

Choisissez le contrat le moins taxé en cas de multiples contrats

Lorsque vous détenez plusieurs contrats d’assurance vie de moins de 8 ans, il est judicieux de privilégier les retraits sur les contrats les plus récents.

En effet, pour les contrats souscrits après septembre 2017, les intérêts sont imposés à un taux de 12,8%. En revanche, pour les contrats plus anciens, les intérêts peuvent être taxés à un taux plus élevé, jusqu’à 15%. Il est donc stratégique de retirer des fonds du contrat le plus récent pour bénéficier d’une imposition plus faible sur les intérêts.

Néanmoins, en cas d’impossibilité de bénéficier des abattements, il est conseillé de choisir le contrat le moins performant pour le retrait. Ainsi, la part des intérêts dans le montant retiré sera moindre, réduisant l’impôt dû.

Répartissez vos retraits sur deux années civiles

Pour les contrats de plus de 8 ans, il est astucieux de scinder les retraits sur deux années civiles afin de bénéficier pleinement des abattements annuels.

Par exemple, si vous souhaitez retirer une somme importante, vous pouvez retirer une partie en fin d’année et le reste au début de l’année suivante.

Cette stratégie permet de bénéficier deux fois de l’abattement annuel et de réduire ainsi l’impôt sur les intérêts.

Choisissez entre prélèvement forfaitaire et impôt sur le revenu

En cas de rachat imposable, vous avez le choix entre l’application du prélèvement forfaitaire ou l’inscription des intérêts dans votre déclaration de revenus.

Le prélèvement forfaitaire est de 15% pour les contrats de 4 à 8 ans et de 7,5% pour ceux de plus de 8 ans (pour les versements effectués avant 2017).

Pour les versements après septembre 2017, le taux est de 12,8%. Il est recommandé de choisir l’option la plus avantageuse en fonction de votre tranche marginale selon le barème de l’impôt sur le revenu.

Si vous êtes proche d’une tranche d’imposition supérieure, il peut être judicieux d’opter pour le prélèvement forfaitaire pour éviter de passer dans la tranche supérieure.