Vous redoutez un contrôle fiscal? Voici les 5 erreurs à éviter lors de votre déclaration de revenus

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Les erreurs à ne pas faire pour éviter le contrôle fiscal

Chaque année, de nombreux contribuables français doivent s’acquitter de leurs obligations fiscales en déclarant leurs revenus. Cependant, certains oublis ou erreurs peuvent attirer l’attention de l’administration fiscale et entraîner un contrôle. En 2022, ce sont 726 323 contrôles sur pièces qui ont été réalisés, selon les données du journal Le Monde. Avec environ 40 millions de foyers fiscaux en France, cela représente un taux de couverture de 1,80 % pour l’impôt sur le revenu, comme le souligne Linda Sehili, secrétaire nationale de Solidaires Finances publiques. Voici un guide pour éviter les erreurs courantes qui peuvent déclencher un contrôle fiscal.

1. Omission des loyers perçus

Les loyers issus de la location d’un bien immobilier doivent impérativement être déclarés. L’administration fiscale possède les moyens de vérifier si un contribuable possède des biens immobiliers et peut donc détecter la perception de revenus locatifs.

Il est donc indispensable de mentionner ces revenus dans votre déclaration fiscale. La détention de plusieurs biens immobiliers augmente la probabilité de générer des loyers. En outre, la possession d’une résidence secondaire implique également le paiement de la taxe d’habitation, qui ne doit pas être omise.

2. Ignorer les revenus des locations meublées

Les revenus provenant de la location de biens meublés via des plateformes doivent également être déclarés comme :

  • Airbnb
  • Booking

Ces plateformes sont tenues de transmettre au fisc le nombre de nuitées réservées ainsi que le montant global perçu par le propriétaire.

Une omission, qu’elle soit intentionnelle ou non, est donc facilement repérable. Il est important de ne pas négliger ces revenus pour éviter d’être rappelé à l’ordre par l’administration fiscale.

De manière générale, ne pas déclarer ses revenus impliquent des risques pour le contribuable et donc potentiellement un contrôle fiscal.

3. Pension alimentaire et rattachement d’un enfant : ne pas se tromper

Rattacher un enfant à charge à son foyer fiscal permet de bénéficier d’une demi-part supplémentaire pour les deux premiers enfants et d’une part entière pour les suivants, réduisant ainsi le revenu imposable.

Il est interdit de cumuler cet avantage et de déduire la pension alimentaire versée à cet enfant. Cette confusion est courante et peut entraîner des rectifications de la part du fisc. Il est donc important de bien choisir entre rattachement et déduction de la pension alimentaire.

4. Mauvaise estimation du prélèvement forfaitaire sur les dividendes

Les dividendes perçus sont soumis à la flat tax, un prélèvement forfaitaire unique de 30 %, réparti en 12,8 % pour l’impôt sur le revenu et 17,2 % pour les prélèvements sociaux.

Il est impératif de déclarer le montant du prélèvement forfaitaire déjà versé sur les dividendes dans la case 2CK de la déclaration de revenus, correspondant uniquement aux 12,8 %. Déclarer les 30 % au lieu des 12,8 % peut attirer l’attention du fisc et entraîner des contrôles.

5. Déclaration de crédits d’impôt non justifiés

Certaines dépenses ouvrent droit à des crédits d’impôt, comme la garde des enfants ou des petits travaux de jardinage.
Ces crédits peuvent être particulièrement avantageux pour les contribuables aux revenus modestes, leur permettant parfois de percevoir un remboursement du fisc.

Cependant, des dépenses trop élevées par rapport aux revenus déclarés ou concernant des dispositifs peu usités peuvent susciter des doutes et déclencher un contrôle. Il est donc crucial de déclarer ces dépenses de manière juste et vérifiable.