Chaque année, au mois de février, de nombreux retraités constatent une baisse du montant de leur pension. Cette diminution n’est pas le fruit du hasard : elle résulte d’ajustements appliqués aux prélèvements sociaux et fiscaux. Le taux de CSG, la CRDS et la CASA sont recalculés en fonction des revenus déclarés, entraînant parfois une hausse des retenues. Pour certains, le passage à une tranche supérieure peut représenter une perte sensible sur leur pension nette. D’autres subissent une régularisation liée à une sous-estimation des prélèvements de l’année précédente. Face à ces fluctuations, il est indispensable de comprendre les mécanismes qui influencent le montant versé chaque mois. Nous vous expliquons pourquoi la pension de retraite peut baisser en février et les facteurs qui sont responsables.
Pourquoi certaines pensions sont-elles réduites en février ?
Les pensions de retraite sont soumises à plusieurs contributions obligatoires, révisées chaque début d’année :
- La Contribution sociale généralisée (CSG), dont le taux dépend des ressources du retraité
- La Contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), fixée à 0,5 % pour tous
- La Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), appliquée uniquement aux retraités soumis aux taux médian et maximal de la CSG
La CSG peut être supprimée pour certains retraités dont les revenus restent inférieurs au plafond de 12 817 € pour une personne vivant seule.
Ces prélèvements sont recalculés en fonction du RFR mentionné sur l’avis d’imposition de 2023. Un franchissement de seuil peut entraîner un passage à un taux supérieur, augmentant les prélèvements et réduisant la pension nette perçue.
Chaque tranche de revenu entraîne l’application d’un taux de prélèvement spécifique. Voici les seuils et leurs conséquences sur les pensions :
Revenu fiscal de référence (RFR) – 2023 | Taux de CSG | Prélèvement CRDS | Prélèvement CASA |
---|---|---|---|
Inférieur à 12 500 € | 0 % (exonération totale) | 0 % | 0 % |
Entre 12 500 € et 15 500 € | 3,8 % (taux réduit) | 0,5 % | 0 % |
Entre 15 500 € et 24 500 € | 6,6 % (taux médian) | 0,5 % | 0,3 % |
Supérieur à 24 500 € | 8,3 % (taux maximal) | 0,5 % | 0,3 % |
Un retraité avec un RFR de 15 000 € en 2022 était soumis au taux réduit de 3,8 %. Si ses revenus ont augmenté à 16 000 € en 2023, il passe au taux médian de 6,6 %, entraînant une hausse des prélèvements. Pour une pension brute de 1 500 €, cela représente une diminution nette de 42 € par mois.
À l’inverse, un retraité dont le RFR baisse sous un seuil donné peut voir son taux de prélèvement diminuer et, par conséquent, sa pension nette augmenter.
Quand la pension peut-elle augmenter ?
Si les revenus d’un retraité ont baissé en 2023, il peut bénéficier d’une exonération partielle ou totale de la CSG. Cela entraîne une hausse de la pension nette perçue en février.
Une partie de la CSG acquittée par les retraités est déductible des impôts :
- Au taux de 8,3 %, 5,9 % sont déductibles du revenu imposable.
- Au taux médian de 6,6 %, 4,2 % sont déductibles.
- Aucune déduction n’est possible pour les autres taux.
Cet allègement permet de réduire le revenu imposable et d’ajuster le montant des impôts dus.
Les seuils servant au calcul des prélèvements évoluent chaque année. Une revalorisation à la hausse de ces plafonds peut entraîner une diminution des contributions sociales appliquées aux pensions et ainsi augmenter le montant net perçu.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.