La hausse des retraites sera nettement moins marquée cette année. Près de 13 millions de retraités vont constater une différence important sur leur pension complémentaire en novembre. Si les augmentations des années précédentes avaient permis d’améliorer le pouvoir d’achat des retraités, la situation pour 2024 s’annonce bien plus sobre. En cause, une conjoncture économique changeante et un mécanisme de calcul révisé. La revalorisation, bien qu’attendue, sera loin de compenser les attentes suscitées par les hausses records de 2022 et 2023. Dès lors, cette évolution pourrait impacter de nombreux foyers qui dépendent de cette pension pour boucler leur budget. Retour sur les raisons de la faible hausse des pensions Agirc-Arrco.
Situation économique en évolution
Le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco joue un rôle important dans le système de retraite français.
Ce dispositif obligatoire, qui concerne tous les salariés du secteur privé, verse actuellement des pensions à plus de 13 millions de retraités.
En moyenne, le montant de cette pension s’élève à environ 516 euros, représentant près d’un tiers des revenus totaux des retraités concernés.
Depuis plusieurs années, cette pension complémentaire est un élément déterminant pour maintenir un niveau de vie acceptable.
Les retraités ont vu leur pouvoir d’achat amélioré ces dernières années, notamment grâce aux revalorisations de 5,12 % en 2022 et 4,9 % en 2023.
Ces augmentations visaient à compenser l’inflation croissante, apportant une bouffée d’oxygène à ceux dont les pensions avaient peiné à suivre le rythme des prix.
La conjoncture actuelle n’est plus la même et le mécanisme de calcul de l’Agirc-Arrco, basé sur l’inflation hors tabac, inclut également un facteur de soutenabilité. Ce paramètre vise à garantir la pérennité financière du régime, ce qui conduit cette année à une revalorisation bien plus faible.
Estimation de la hausse des pensions
Les dernières estimations de l’Insee prévoient une hausse des pensions Agirc-Arrco en novembre d’environ 1,8 %.
Cela signifie concrètement que pour une pension moyenne de 516 euros, les retraités pourront espérer une hausse mensuelle d’environ 9,5 euros, soit une augmentation annuelle modeste de 110 euros.
Ce chiffre est bien en deçà des 300 euros supplémentaires accordés en moyenne l’année précédente, laissant certains retraités potentiellement déçus.
Les partenaires sociaux et le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco continuent de négocier ces chiffres, mais la marge de manœuvre reste limitée, avec une possible variation de l’ordre de 0,4 %. Le taux final sera confirmé d’ici le 15 octobre 2024.
Il est important de rappeler que ces estimations sont basées sur des prévisions d’inflation. Les chiffres définitifs pourraient légèrement varier, comme ce fut le cas en 2022, où la hausse avait finalement été plus élevée que prévu.
Voici un récapitulatif des augmentations des pensions Agirc-Arrco depuis 2022 :
- 2022 :
- Taux de revalorisation : 5,12 %
- Montant moyen de la hausse mensuelle : 26,4 €
- Gain annuel moyen : 316,8 €
- 2023 :
- Taux de revalorisation : 4,9 %
- Montant moyen de la hausse mensuelle : 25,3 €
- Gain annuel moyen : 303,6 €
- 2024 (estimation) :
- Taux de revalorisation : 1,8 %
- Montant moyen de la hausse mensuelle : 9,5 €
- Gain annuel moyen : 110 €
Ces chiffres mettent en évidence la nette différence entre les années précédentes et l’année 2024. Bien que la revalorisation reste positive, son impact sera beaucoup plus limité dans un contexte où l’inflation continue de peser sur le quotidien des retraités. La vigilance s’impose donc pour ceux qui comptent sur ces revenus pour maintenir leur niveau de vie.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.