ATA : une allocation France Travail jusqu’à 385 euros par mois. La connaissez-vous ?

allocation temporaire attente caf
Une allocation de la CAF très méconnue

En France, les dispositifs d’aides sociales sont nombreux, mais certains restent méconnus. Parmi eux, une allocation versée par France Travail joue un rôle important pour certaines personnes en grande précarité. Destinée aux demandeurs d’asile protégés, aux anciens détenus récemment libérés et aux Français rapatriés sans ressources suffisantes, cette aide transitoire offre un soutien financier de 385 euros par mois. Pourtant, elle demeure peu relayée, y compris par les organismes officiels, compliquant son accès pour les bénéficiaires potentiels. Contrairement au revenu de solidarité active (RSA) ou à l’allocation de retour à l’emploi (ARE), elle n’est ni médiatisée ni largement distribuée. Nous vous expliquons tout sur cette aide qui permet d’obtenir 385€ par mois par France Travail. 

Un manque d’information autour de cette aide spécifique

Les allocations aux critères d’attribution restreints souffrent souvent d’un manque de visibilité. L’ATA en est un exemple frappant.

Conçue comme une aide transitoire, elle concerne notamment les demandeurs d’asile bénéficiant d’une protection (statut de réfugié ou protection subsidiaire) qui ne peuvent encore prétendre au RSA.

Les anciens détenus récemment libérés y ont également droit sous certaines conditions, de même que les Français rapatriés en situation de précarité.

Son manque de notoriété s’explique en grande partie par son public restreint, mais aussi par l’absence de communication active de la part de France Travail.

Contrairement aux dispositifs plus médiatisés, cette allocation ne fait l’objet d’aucune campagne d’information significative. Les bénéficiaires doivent donc s’informer eux-mêmes et entreprendre les démarches nécessaires sans réel accompagnement institutionnel.

Les conditions d’octroi strictes et le caractère temporaire de cette aide participent également à sa faible visibilité.
L’ATA ne constitue pas un revenu pérenne mais une aide de transition, ce qui limite son intégration dans les dispositifs d’accompagnement à long terme.

Si vous êtes déjà inscrit, il est impératif d’éviter les situations de radiation à France Travail afin de continuer à percevoir vos aides.

Une aide de 12,84 euros par jour, réévaluée périodiquement

Cette allocation est fixée actuellement à 12,84 euros par jour, soit environ 385 euros par mois pour un bénéficiaire percevant l’intégralité du versement mensuel.

Ce montant peut être ajusté en fonction des revalorisations réglementaires. Chaque année, des ajustements sont opérés par décret, comme ce fut le cas avec le décret n° 2024-341 du 12 avril 2024.

L’éligibilité repose sur plusieurs critères précis :

  • Être inscrit comme demandeur d’emploi auprès de France Travail
  • Ne pas percevoir l’allocation de retour à l’emploi (ARE)
  • Appartenir à l’une des catégories de bénéficiaires définies (demandeurs d’asile protégés, anciens détenus, Français rapatriés en précarité)
  • Fournir les justificatifs demandés et mettre régulièrement à jour sa situation

Le versement s’effectue chaque mois, sous réserve de l’actualisation des informations du bénéficiaire auprès de France Travail.
Cette démarche administrative, bien que nécessaire, peut rendre l’accès à cette aide encore plus complexe pour certains demandeurs.

Malgré son rôle de soutien pour des publics vulnérables, cette allocation reste une aide méconnue, rarement mise en avant par les organismes sociaux.

Son obtention exige une connaissance précise des critères d’éligibilité et une démarche proactive de la part des bénéficiaires potentiels.