Agirc-arrco : quelles seront les décisions des négociations pour la revalorisation et la fin du malus?

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Les négociations de la complémentaire retraite Agirc Arrco

L’horizon pourrait s’éclaircir pour les futurs retraités avec la possible suppression du malus, un dispositif instauré en 2019 qui réduit la retraite complémentaire de 10% pendant trois ans pour ceux qui choisissent de partir dès l’obtention du taux plein. Les syndicats, armés de deux arguments de poids : le report de l’âge légal de deux ans et une santé financière florissante du régime avec des excédents de plus de 5 milliards d’euros en 2022, plaident en faveur de sa suppression. Bien que le patronat n’ait pas encore formellement acquiescé, la porte semble ouverte à des discussions constructives.

La suppression du malus Agirc Arrco

La suppression du malus Agirc-Arrco est actuellement en discussion et plusieurs raisons sous-tendent cette éventualité et cette une annonce particulièrement attendue par les bénéficiaire de la complémentaire retraite.

Elle est envisagée comme une mesure qui pourrait non seulement refléter la réalité économique et démographique actuelle mais aussi comme un geste de bonne volonté envers les travailleurs.
Les négociations en cours détermineront si cette mesure sera adoptée et sous quelle forme.

L’équilibre délicat de la revalorisation des pensions

Les discussions s’orientent également vers une revalorisation des pensions de retraite complémentaire, avec une convergence apparente vers une augmentation alignée sur l’inflation, potentiellement aux alentours de 5%.

Les syndicats aspirent à une hausse équivalente à celle de la retraite de base (5,2% au 1er janvier 2024), tandis que le patronat propose des chiffres légèrement inférieurs, entre 4,6% et 4,8%.

La détermination précise de cette revalorisation devra également prendre en compte les divers ajustements relatifs au bonus-malus et au cumul emploi retraite.

L’éventualité de nouveaux droits en cas de cumul emploi retraite

Le cumul emploi retraite est également un sujet de discorde, même parmi les syndicats. La réforme des retraites a modifié la donne, permettant aux cotisations d’augmenter les futures pensions lors d’une reprise d’activité après la retraite.

Cependant, cette possibilité est actuellement limitée à la retraite de base. Pour étendre cette opportunité aux points Agirc-Arrco, un accord doit être inscrit par les partenaires sociaux, ce qui n’est pas encore acté.

Le trésor de l’Agirc-Arrco dans le viseur de l’état

L’État, avec un œil sur les excédents générés par l’Agirc-Arrco, envisage de puiser dans ces réserves pour contribuer au redressement financier du système de retraite.

Bien que les chiffres officiels ne soient pas encore présentés, les syndicats évoquent une contribution potentielle d’environ un milliard d’euros.
Les partenaires sociaux, tout en étant ouverts à contribuer à la revalorisation des petites retraites, souhaitent maintenir le contrôle et proposent une contribution maximale de 400 millions d’euros par an jusqu’en 2032.

Les négociations en cours sont indéniablement complexes et les décisions prises auront des répercussions significatives sur les futurs retraités.

Les partenaires sociaux, tout en étant conscients des enjeux financiers et démographiques, cherchent à naviguer entre :

  • les exigences du gouvernement
  • la nécessité de préserver les intérêts des affiliés au régime Agirc-Arrco.

Les discussions du 4 octobre 2023 pourraient bien jeter les bases des politiques de retraite de demain, bien que le dialogue avec l’État soit loin d’être clos.