AAH : la liste des maladies qui permettent d’être éligible à cette aide

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Les maladies qui donnent droit à l'AAH

L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) est un dispositif destiné aux personnes dont le handicap perturbe durablement leur quotidien ou limite leur capacité à travailler. Ce soutien, piloté par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), vise à garantir un revenu minimal pour surmonter les difficultés liées à certaines pathologies. Pourtant, beaucoup ignorent encore les critères exacts d’attribution et les maladies concernées. Quels sont les principaux points à connaître pour savoir si une maladie peut permettre l’accès à cette aide ? Nous vous proposons un tour d’horizon des conditions, des démarches et des pathologies éligibles.

Comprendre les critères d’éligibilité à l’AAH

Les conditions d’éligibilité à l’AAH reposent sur une combinaison de critères médicaux, financiers et administratifs.

Une aide financière encadrée

L’AAH est une prestation accordée sous certaines conditions, parmi lesquelles figure l’évaluation du taux d’incapacité.

Cette aide est versée par la CAF ou la MSA, selon le régime social du bénéficiaire, après une décision rendue par la CDAPH.

Elle peut couvrir des situations variées, comme une incapacité totale ou des restrictions importantes à l’exercice d’une activité professionnelle.

Sachez qu’en 2025, l’AAH est maintenue après 62 ans ce qui signifie qu’il n’est plus obligatoire de prendre sa retraite à cet âge-la.

Les conditions d’attribution

Pour faire valoir ses droits, plusieurs critères doivent être respectés :

  • Être âgé d’au moins 20 ans (16 ans dans certains cas spécifiques)
  • Résider de façon permanente en France et être en situation régulière
  • Présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou compris entre 50 % et 79 % si une restriction substantielle d’accès à l’emploi est attestée
  • Ne pas dépasser un plafond de ressources, calculé en fonction de la composition du foyer

La demande est à adresser à la MDPH du département, qui évalue le dossier avant de transmettre les conclusions aux organismes payeurs.

Les maladies souvent reconnues pour l’AAH

De nombreuses pathologies peuvent être considérées comme invalidantes, notamment lorsqu’elles limitent l’autonomie ou entraînent des restrictions professionnelles. Parmi celles-ci figurent :

  • Maladies chroniques : diabète avec complications, maladie de Crohn, sclérose en plaques
  • Troubles psychiques : dépression sévère, agoraphobie
  • Handicaps sensoriels : surdité totale, troubles auditifs graves
  • Affections articulaires : polyarthrite rhumatoïde, coxarthrose
  • Anomalies génétiques : trisomie 21

Il convient de noter que cette liste n’est pas exhaustive, et que chaque situation est évaluée au cas par cas par les services compétents.

Comment la MDPH évalue-t-elle une demande ?

L’évaluation d’une demande d’AAH repose sur une analyse approfondie de la situation personnelle, prenant en compte les limitations fonctionnelles et leur retentissement au quotidien.

L’impact du handicap sur le quotidien

La reconnaissance du droit à l’AAH repose avant tout sur l’évaluation de la manière dont une pathologie influence la vie quotidienne.

Le taux d’incapacité, déterminé par la CDAPH, joue un rôle central. Un taux entre 50 % et 79 % peut donner lieu à une reconnaissance comme travailleur handicapé (RQTH), mais l’accès à l’allocation reste conditionné par des restrictions avérées d’accès à l’emploi.

Focus sur les troubles dépressifs

Les personnes souffrant de dépression peuvent être éligibles, mais elles doivent fournir un dossier détaillé comprenant un certificat médical établi par un psychiatre.

Ce document doit attester de l’impact du trouble sur l’autonomie ou les capacités professionnelles. L’inclusion de l’affection en tant qu’ALD (affection longue durée) peut renforcer le dossier.

Pour illustrer les pathologies fréquemment prises en compte, voici quelques exemples accompagnés des principaux critères évalués :

Pathologie Impact fonctionnel Taux d’incapacité requis
Maladie de Parkinson Troubles moteurs, autonomie 80 % ou plus
Alzheimer Déficits cognitifs graves 80 % ou plus
Sclérose en plaques Mobilité, fatigue chronique 50 % à 100 %
Ostéoporose sévère Douleurs persistantes, mobilité Évaluation personnalisée
Polyarthrite rhumatoïde Articulations, incapacité physique 50 % à 80 %

Ces exemples démontrent que l’éligibilité dépend à la fois de la gravité des symptômes et de leur impact global sur la vie de la personne.

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