Avec le covid-19, on lit des articles évoquant les conséquences de la crise sanitaire sur l’économie française. En vue des nombreux secteurs d’activité impactés par l’épidémie, tels que l’hébergement, la restauration, le tourisme, le transport, la culture, etc. les experts pensent que l’arrivée d’une grande dépression est imminente. C’est un terme qu’il faut distinguer de la récession, qui elle signifie plutôt une période de contraction économique. Cependant, la récession apparaît comme un symptôme de crise. Quelles sont les conséquences de la récession économique ?
Les signes d’une récession économique
La récession économique peut survenir de deux manières. Dans les cycles économiques, la récession est la suite logique après une phase d’expansion et l’atteinte d’un sommet. Ou alors, l’effondrement d’un secteur impacte irrémédiablement les secteurs connexes et provoque ainsi une récession de l’économie du pays. Ainsi, on donne deux définitions au terme :
- Phénomène de ralentissement du rythme de la croissance économique, c’est-à-dire, lorsque la croissance devient inférieure à la croissance potentielle.
- Chute du PIB (produit intérieur brut). L’INSEE considère qu’un pays est en récession économique lorsque son PIB connait une chute sur au moins deux trimestres consécutifs.
Ici, on s’intéresse particulièrement au second cas, mais de manière plus élargie. Certes le PIB est un témoin utile pour qualifier la croissance économique d’un pays, néanmoins, il est préférable de se concentrer sur des facteurs réels tels que la baisse de production, la diminution du pouvoir d’achat, de la richesse crée par habitant, etc. Ideal-investisseur.fr explique comment un pays se retrouve en situation de récession économique.
Il est possible de suivre des indicateurs autres que le PIB, mettant en lumière l’apparition d’une récession économique. Par exemple, il existe un autre indice, le PMI, définissant les performances de l’industrie manufacturière, responsable en grande partie du PIB. Le PMI est calculé plus fréquemment que le PIB et permet donc d’anticiper l’évolution de ce dernier. On peut étudier le commerce de gros, représentant la quantité de biens que les entreprises achètent. Une baisse des achats ira forcément de pair avec une baisse des ventes, significative d’une potentielle récession.
L’impact de la récession
Il faut comprendre que, si un pays est en récession économique, cela signifie que plusieurs secteurs ayant un impact majeur sur l’économie sont affectés. Le fait de dire qu’un secteur est affecté, revient à constater la baisse du chiffre d’affaires des entreprises le composant, voire la fermeture d’un certain nombre d’entreprises. Ce ralentissement de l’activité a un impact à plusieurs niveaux.
Les entreprises affectées doivent revoir à la baisse les salaires et/ou le temps d’activité de ses employés pour compenser leurs pertes de chiffre d’affaires. Si dans le meilleur des scénarios, certaines entreprises peuvent simplement figer les salaires et freiner l’emploi de nouveau personnel, ces pertes peuvent entraîner pour d’autres des licenciements de masse. Le secteur s’en retrouve affaibli, et le chômage augmente. Par exemple, durant la crise sanitaire du covid-19, on a vu apparaître 815 000 chômeurs supplémentaires.
Le pouvoir d’achat des ménages diminue, tandis que le prix de la vie augmente. Les individus se retrouvent dans une position inconfortable, où ils doivent privilégier la survie. Ils n’effectuent plus que des dépenses dîtes de premières nécessités (nourriture, médicaments, produits ménagers, déplacements obligatoires, etc.), au dépourvu des commerces non-essentiels.
Le ralentissement de l’activité économique a aussi un impact sur les marchés boursiers. La crise des subprimes en 2008 l’illustre bien : les banques centrales étaient obligées d’injecter des centaines de milliards de dollars pour sauver des entreprises jugées trop importantes. De manière générale, les investisseurs sont moins enclins à placer leur argent dans des entreprises qui pourraient potentiellement être impactées par la récession, et se réfugient plutôt dans des actifs plus stables.
Maman d’une petite fille, j’écris sur des sujets liés à la grande distribution, la finance, l’économie et l’investissement.