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Chaque année, près de 5,8 millions de foyers reçoivent dans l’indifférence générale une enveloppe capable de réduire significativement leurs dépenses énergétiques. Le chèque énergie, mis en place par le ministère de la Transition écologique, reste largement sous-exploité, malgré son montant pouvant atteindre 277 euros en 2025. Pourtant, cette allocation automatique, destinée aux ménages à revenus modestes, ne se limite pas au règlement des factures d’électricité ou de gaz. Elle peut aussi financer des travaux de rénovation énergétique. Encore faut-il savoir qu’elle existe, comprendre comment elle fonctionne et s’assurer de son éligibilité. C’est justement le but de cet article !
Un soutien public encore trop peu identifié
Depuis sa création en 2018, le chèque énergie s’est imposé comme un outil central de lutte contre la précarité énergétique.
Il est attribué sans démarche à effectuer, directement par l’administration fiscale, sur la base du revenu fiscal de référence (RFR) par unité de consommation (UC). Cette méthode de calcul tient compte de la composition du foyer et permet d’ajuster l’aide à la réalité économique des bénéficiaires.
Au-delà de sa simplicité d’attribution, ce dispositif présente une polyvalence souvent ignorée. Il est accepté par la quasi-totalité des fournisseurs d’énergie – EDF, Engie, TotalEnergies, etc. – mais aussi par des artisans RGE dans le cadre de travaux d’amélioration de la performance énergétique.
Autrement dit, le chèque énergie peut financer aussi bien une facture hivernale de gaz qu’un chantier d’isolation ou de changement de chaudière, en complément d’aides comme MaPrimeRénov’.
Des montants réévalués et personnalisés
L’année 2025 reconduit les barèmes en vigueur tout en les adaptant à l’inflation et à la diversité des situations familiales. Le montant du chèque énergie dépend directement du nombre d’unités de consommation du foyer et du revenu fiscal de référence.
Voici un récapitulatif des montants attribués :
| Nombre d’unités de consommation | Revenu fiscal de référence (RFR) | Montant du chèque énergie 2025 |
|---|---|---|
| ≤ 5 600 € | 1 UC | 277 € |
| Entre 5 601 € et 6 700 € | 1 UC | 202 € |
| Entre 6 701 € et 7 700 € | 1 UC | 126 € |
| ≤ 11 000 € | 2 UC ou + | Entre 48 € et 277 € |
Le montant plancher est fixé à 48 euros, tandis que le plafond atteint 277 euros pour les ménages les plus modestes. Le chèque reste valable jusqu’au 31 mars 2026, laissant aux bénéficiaires le temps de planifier leur consommation ou leurs travaux.
Votre chèque énergie n’arrivera qu’en novembre 2025, à condition que vous remplissiez les critères d’éligibilité établis par l’administration fiscale à partir de vos revenus 2024.
Conditions d’éligibilité : qui peut y prétendre ?
Le principal critère reste le niveau de revenu. Pour être éligible, le revenu fiscal de référence par unité de consommation doit être inférieur à 11 000 euros.
Ce seuil varie selon le nombre de personnes composant le foyer, selon la règle suivante : la première personne compte pour 1 UC, la deuxième pour 0,5 UC et chaque personne supplémentaire pour 0,3 UC.
Par exemple, un couple avec deux enfants correspond à 2,1 UC. Son plafond de RFR pour être éligible s’établit donc à environ 23 100 € (11 000 € x 2,1).
Certaines situations doivent néanmoins être observées avec prudence :
- Les étudiants rattachés au foyer fiscal de leurs parents ne sont pas considérés comme des ménages à part entière
- Les personnes hébergées gratuitement ou en colocation sans bail individuel peuvent être exclues
- Le logement doit être soumis à la taxe d’habitation, même si celle-ci est désormais supprimée pour la majorité des foyers
Maman d’une petite fille, j’écris sur des sujets liés à la grande distribution, la finance, l’économie et l’investissement.