CAF : attention, vous risquez de perdre vos allocations dès le 1er janvier 2026

Allocataire inquiet de perdre ses prestations de la CAF en 2026
Allocataire inquiet de perdre ses prestations de la CAF en 2026

L’annonce du gel des prestations sociales décidé dans le dernier budget soulève une inquiétude grandissante parmi les allocataires de la Caisse d’allocations familiales. L’absence de revalorisation, malgré l’inflation persistante, fragilise les ménages dépendants de ces aides pour équilibrer leur budget. Plusieurs catégories de bénéficiaires pourraient voir leurs versements suspendus ou réduits dès le mois de janvier. Cette perspective, qui concerne aussi bien des familles que des personnes seules, interroge sur l’ampleur des pertes financières à venir. Zoom sur le risque de perdre ses allocations en 2026.

Pourquoi le gel des prestations menace certains allocataires

La mesure ne prendra effet qu’au début de l’année 2026. Mais le calcul des droits repose sur les revenus perçus deux ans plus tôt. Ainsi, les prestations attribuées à partir de janvier 2026 dépendront des ressources enregistrées entre 2023 et 2024.

Or, l’année 2023 a été marquée par une progression moyenne des salaires, estimée à +3 % selon Droit-finances.net. Pour les foyers ayant connu cette augmentation, le seuil de ressources pourrait être franchi, entraînant la suppression de certaines allocations.

Sans revalorisation des barèmes, cette hausse des revenus n’est pas compensée, ce qui accentue le risque d’exclusion de nombreux bénéficiaires.

Quels dispositifs de la CAF sont concernés

Plusieurs aides versées par la CAF pourraient être impactées par ce mécanisme de gel. Les dispositifs visés sont notamment :

  • Les aides au logement, dont les APL
  • L’allocation aux adultes handicapés (AAH)
  • La prestation d’accueil du jeune enfant (Paje)
  • Le complément familial

Ces aides, conditionnées par des plafonds de ressources stricts, constituent pour certains foyers une part significative du budget mensuel.

Et l’on sait déjà qu’en dehors de cette mesure, près de 5 millions de Français passent à côté de certaines aides, faute d’information ou à cause de démarches jugées trop complexes.

Des pertes financières variables selon les foyers

L’effet du gel ne sera pas uniforme. Tout dépendra du nombre d’aides cumulées par un foyer et du niveau de ses revenus entre 2023 et 2024. Une famille, par exemple, qui perçoit à la fois les allocations familiales et l’allocation de base de la Paje à taux partiel pourrait voir disparaître cette dernière.

Pour mesurer l’impact, voici une simulation présentée par des experts du secteur :

Profil de foyerPrestations perçues avant janvierPrestations susceptibles d’être perduesMontant mensuel perduMontant annuel perdu
Famille avec 2 enfantsAllocations familiales + Paje (taux partiel)Paje98,30 €1 180 €
Parent isolé avec 1 enfantAPL + Allocations familialesAPL partiellement réduitesVariable selon le loyerVariable selon le loyer
Adulte handicapé seulAAHAAH réduite ou suppriméeJusqu’à 971,37 € (montant maximal)Jusqu’à 11 656 €

Cette évolution pourrait fragiliser de nombreux foyers dont l’équilibre financier repose sur ces versements mensuels.

Un risque prononcé pour les familles modestes

Si certains bénéficiaires verront une simple réduction de leurs prestations, d’autres pourraient perdre l’intégralité de l’aide liée à un dépassement du plafond. Les familles nombreuses et les ménages aux revenus modestes sont particulièrement exposés.

La suppression d’une allocation, même d’un montant relativement limité, peut provoquer un effet domino sur la capacité à assumer les dépenses courantes : loyers, charges, alimentation.

Le gel, en empêchant l’adaptation des barèmes aux hausses salariales, crée ainsi une situation paradoxale : des ménages qui n’ont pas réellement gagné en pouvoir d’achat risquent de perdre leurs droits. Les prochains mois seront décisifs pour déterminer l’ampleur des pertes à compter de janvier.