Les écarts de pension entre les retraités sont frappants, révélant des inégalités marquées selon certains critères précis. En 2021, la pension moyenne des retraités de droit direct en France s’élevait à 1 580 euros par mois. Cette moyenne cache de profondes disparités entre les différents régimes de retraite, certains offrant des montants bien supérieurs. Un examen détaillé des données du Conseil d’orientation des retraites (COR) permet de mettre en lumière ces écarts significatifs. Voyons ensemble quels sont les retraités qui touchent les plus grosses retraites en France et les 2 critères qui influent sur le montant de la pension.
Ecarts selon les régimes de retraite
Les différences de pension sont largement déterminées par le régime de retraite auquel les retraités ont été affiliés.
Les retraités bénéficiant des régimes spéciaux se trouvent parmi les mieux rémunérés :
- la SNCF
- la RATP
- la Banque de France
En 2021, ces retraités percevaient en moyenne 2 550 euros par mois, soit un montant trois fois supérieur à celui des exploitants agricoles. Ce chiffre dépasse également de loin la pension moyenne des retraités de droit direct, soulignant l’avantage financier significatif des régimes spéciaux.
Les anciens exploitants agricoles se situent à l’autre extrémité avec des pensions nettement inférieures.
À l’inverse, les professions libérales et les fonctionnaires civils de l’État bénéficient également de pensions plus généreuses, respectivement de 2 390 euros et 2 280 euros par mois, des montants qui dépassent largement la moyenne nationale.
Voici un récapitulatif des pensions de retraite selon les régimes :
- Retraités des régimes spéciaux : 2 550 euros/mois
- Retraités des professions libérales : 2 390 euros/mois
- Fonctionnaires civils de l’État : 2 280 euros/mois
- Retraités de droit direct (moyenne nationale) : 1 580 euros/mois
- Exploitants agricoles : 850 euros/mois
Ces disparités de pension sont liées à la nature des régimes de retraite, mais également aux niveaux de salaire et aux carrières des retraités concernés.
Les régimes spéciaux, souvent associés à des carrières longues et stables dans des entreprises publiques, tendent à offrir des pensions plus avantageuses. À l’opposé, les exploitants agricoles, dont les revenus sont généralement plus modestes, perçoivent des pensions bien plus faibles.
Notons des hausses de retraite pour fin 2024/début 2025 est à prévoir afin qu’elles puissent s’aligner à l’inflation.
Ecarts entre hommes et femmes
L’analyse des pensions en fonction du genre révèle également des écarts importants. Parmi les femmes, ce sont celles ayant travaillé comme fonctionnaires civiles de l’État qui touchent les pensions les plus élevées.
En 2021, ces femmes recevaient en moyenne 2 100 euros par mois, soit 1,7 fois plus que la pension moyenne des femmes retraitées de droit direct. Cette situation contraste fortement avec celle des femmes exploitants agricoles, dont les pensions sont trois fois inférieures.
Chez les hommes, ce sont les retraités des professions libérales qui perçoivent les pensions les plus élevées, avec une moyenne de 2 740 euros par mois.
Ils devancent de peu les hommes affiliés aux régimes spéciaux, qui touchent environ 2 700 euros par mois.
Ces montants sont nettement supérieurs à la pension moyenne des hommes retraités de droit direct, et bien au-dessus des pensions des anciens exploitants agricoles.
Voici les montants de pension de retraite selon les professions et le sexe :
| Catégorie | Pension Moyenne Mensuelle (2021) |
|---|---|
| Retraités des régimes spéciaux (hommes) | 2 700 euros |
| Retraités des professions libérales (hommes) | 2 740 euros |
| Retraités de droit direct (hommes) | 1 580 euros |
| Fonctionnaires civiles de l’État (femmes) | 2 100 euros |
| Femmes retraitées de droit direct | 1 580 euros |
| Femmes exploitants agricoles | 700 eurose |
Ces différences s’expliquent par les trajectoires professionnelles distinctes des hommes et des femmes, ainsi que par les inégalités salariales qui persistent tout au long de la carrière. Les régimes de retraite reflètent ainsi les disparités qui existent sur le marché du travail, où les femmes sont souvent moins bien rémunérées que les hommes.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.