En février 2025, les revenus nets de millions de salariés et de retraités français vont subir une baisse inattendue. Contrairement aux premières impressions, il ne s’agit pas d’une erreur de versement, mais bien d’un ajustement fiscal. Ce changement découle de la révision annuelle du taux de prélèvement à la source, un mécanisme qui impactera les bulletins de paie et les avis de pensions. Pour certains, cette baisse pourrait se prolonger si aucune action n’est prise. Chaque année, l’administration fiscale ajuste ce taux en fonction des revenus passés, et l’année 2023, avec ses augmentations salariales et revalorisations de pensions, n’y fait pas exception. Les contribuables ont toutefois des moyens à leur disposition pour éviter une ponction plus forte de leur salaire ou de leur pension, mais encore faut-il connaître ces options.
Une baisse qui impacte salariés et retraités
La réduction des revenus prévue pour février 2025 touche les salariés et les retraités, avec une révision automatique du taux de prélèvement à la source.
Ce mécanisme, appliqué chaque année, prend en compte les revenus de l’année précédente. Ainsi, si les revenus de 2023 déclarés en 2024 sont plus élevés que ceux de 2022, le taux de prélèvement à la source augmente proportionnellement, s’appliquant dès septembre 2024.
Vous aviez sans doute constaté également une baisse des pensions Agirc-Arrco et Carsat en octobre qui était dû à une réévaluation des prélèvements.
Prenons un exemple : un salarié gagnant 2 000 euros nets par mois pourrait ne percevoir que 1 960 euros sur sa paie de janvier, et la situation est semblable pour les retraités.
Cette modification apparaît en bas de leur bulletin de paie ou relevé de pension, impactant directement le montant perçu.
Les raisons de cette baisse
Depuis 2019, le prélèvement à la source a révolutionné l’impôt sur le revenu en France, en l’appliquant directement sur les salaires et pensions mensuels.
Chaque année, le fisc recalcule le taux applicable, en fonction de la déclaration de revenus faite l’année précédente.
En d’autres termes, les salaires ou pensions de 2023, déclarés en 2024, sont utilisés pour déterminer le taux de prélèvement en 2025. Cette opération se traduit par une hausse du taux si les revenus ont augmenté, ce qui entraine une diminution du revenu net perçu chaque mois.
Le tableau suivant illustre l’impact de cette mesure :
Catégorie | Revenus habituels (nets) | Revenus après ajustement | Taux de réduction |
---|---|---|---|
Salarié (2 000 € / mois) | 2 000 € | 1 960 € | 2% |
Retraité (1 500 € / mois) | 1 500 € | 1 470 € | 2% |
Salarié ayant bénéficié d’une augmentation | Variable | En fonction du taux | Variable |
Pour éviter une baisse prolongée, plusieurs démarches peuvent être effectuées :
- Modifier le taux de prélèvement : en accédant à leur espace personnel sur le site impots.gouv.fr, les contribuables peuvent ajuster le taux appliqué en fonction des revenus
- Suivre régulièrement sa déclaration de revenus pour anticiper les changements de taux
- Demander l’avis d’un conseiller fiscal pour évaluer les ajustements nécessaires en fonction de la situation personnelle
Il est à noter que ces modifications restent temporaires et au 1er janvier 2025, le taux calculé en septembre 2024 sera automatiquement réappliqué, sauf intervention spécifique de la part des contribuables concernés.
Quand j’ai intégré ce média, je publiais sur des sujets principalement liés à la grande distribution, aux Soldes ou encore aux Black-Friday. Désormais je rédige des actualités en lien avec les aides de l’état, l’energie, les allocations etc.