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Le Black Friday approche à grands pas, et avec lui son lot de bonnes affaires… mais aussi d’escroqueries en tout genre. Chaque année, cette période de promotions massives attire les cybercriminels comme des mouches. Entre faux sites marchands, SMS frauduleux et offres trop belles pour être vraies, les pièges se multiplient. Mais rassurez-vous : avec les bons réflexes, vous pouvez profiter des vraies promotions sans tomber dans les filets des arnaqueurs.
Comment reconnaître un faux site marchand ?
Les escrocs du Black Friday ont perfectionné leur art. Leurs sites contrefaits ressemblent de plus en plus aux vrais, mais quelques détails les trahissent encore. D’abord, jetez un œil à l’adresse web des enseignes qui font le black Friday: « amazone-promo.com » au lieu d’Amazon, « fnac-blackfriday.net » à la place de Fnac… Ces variations subtiles doivent vous alerter.
Ensuite, observez la qualité générale du site. Les fautes d’orthographe pullulent souvent sur les plateformes frauduleuses. Les photos de produits sont parfois floues ou de mauvaise qualité. Les descriptions restent vagues, sans détails techniques précis. Et que dire des avis clients ? Soit il n’y en a pas, soit ils sont tous dithyrambiques avec des formulations étrangement similaires.
Autre signal d’alarme : les moyens de paiement proposés. Un site sérieux vous offre plusieurs options sécurisées. Si on vous demande uniquement un virement bancaire ou un paiement par carte sans protection, fuyez ! Les vrais e-commerçants utilisent des systèmes de paiement cryptés, reconnaissables au petit cadenas dans la barre d’adresse.
Enfin, vérifiez les mentions légales. Un site légitime affiche clairement ses coordonnées, son numéro SIRET, ses conditions de vente. Les arnaqueurs, eux, restent dans le flou ou inventent de fausses informations.
Les techniques d’arnaque les plus répandues pendant le Black Friday
Les cybercriminels ne manquent pas d’imagination pour vous soutirer vos données personnelles et bancaires. Première technique classique : le faux SMS de livraison. Vous recevez un message vous informant qu’un colis vous attend, avec un lien pour le suivre. Problème : vous n’avez rien commandé ! Ce lien mène vers un site de phishing qui va récupérer vos identifiants.
Sur les réseaux sociaux, attention aux publicités trop alléchantes. Instagram et TikTok regorgent de fausses boutiques proposant des smartphones à 50 euros ou des baskets de luxe bradées. Ces « boutiques éphémères » disparaissent après avoir encaissé vos paiements, sans jamais livrer quoi que ce soit.
Plus pernicieux encore : les faux services clients. Vous cherchez le numéro d’assistance d’une marque sur Google ? Méfiance ! Certains résultats mènent vers des sites contrefaits avec des chatbots très convaincants. Ces robots conversationnels vous demandent vos données bancaires soi-disant pour « vérifier votre identité ».
Les escrocs exploitent aussi votre désir d’exclusivité. Vous recevez un email vous promettant un accès VIP à des ventes privées ? C’est souvent un piège pour installer un logiciel malveillant ou voler vos mots de passe. De même, les faux jeux-concours pullulent sur les réseaux sociaux, promettant cartes-cadeaux et gadgets high-tech en échange de vos informations personnelles.
Guide pratique pour sécuriser vos achats en ligne
Maintenant qu’on a vu les pièges, passons aux solutions concrètes. Premier réflexe : toujours taper manuellement l’adresse du site dans votre navigateur. Ne cliquez jamais sur les liens reçus par email ou SMS, même s’ils semblent provenir de marques connues.
Avant tout achat, prenez le temps de vérifier la réputation du vendeur. Consultez les avis clients sur des sites indépendants comme Trustpilot. Regardez depuis quand le site existe grâce à des outils comme Whois. Un site créé la veille du Black Friday, ça sent le roussi !
Pour le paiement, privilégiez toujours les méthodes sécurisées. La carte bancaire avec authentification 3D Secure reste votre meilleure alliée. PayPal offre aussi une protection intéressante. Évitez absolument les virements directs, les cartes prépayées ou les cryptomonnaies pour vos achats grand public.
Gardez précieusement toutes vos preuves d’achat : emails de confirmation, captures d’écran des offres, relevés bancaires. En cas de litige, ces documents seront vos meilleurs atouts. Et n’hésitez pas à surveiller vos comptes bancaires dans les jours qui suivent vos achats.
Petit conseil de pro : utilisez une carte bancaire dédiée aux achats en ligne, avec un plafond limité. Certaines banques proposent des cartes virtuelles temporaires, parfaites pour sécuriser vos transactions ponctuelles.
Que faire si vous êtes victime d’une arnaque ?
Malgré toutes vos précautions, vous pensez être tombé dans un piège ? Pas de panique, il existe des recours. Première urgence : contactez immédiatement votre banque pour faire opposition sur votre carte. Plus vous réagissez vite, plus vous avez de chances de récupérer votre argent.
Ensuite, rassemblez toutes les preuves :
- emails
- captures d’écran du site frauduleux
- relevés bancaires.
Ces éléments seront indispensables pour votre dépôt de plainte. Dirigez-vous vers le commissariat le plus proche ou déposez une plainte en ligne sur le site du ministère de l’Intérieur.
Parallèlement, signalez l’arnaque sur la plateforme Pharos (pharos.gouv.fr), le portail officiel de signalement des contenus illicites. Vous pouvez aussi alerter la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) via SignalConso.
Si vous avez payé par carte bancaire, contactez votre assurance. Beaucoup de contrats incluent une garantie « utilisation frauduleuse de moyens de paiement ». Votre banque peut aussi activer le mécanisme de rétrofacturation (chargeback) pour récupérer les fonds.
Enfin, changez immédiatement tous vos mots de passe si vous soupçonnez qu’ils ont été compromis. Activez l’authentification à deux facteurs sur tous vos comptes sensibles. Et surveillez vos relevés bancaires comme le lait sur le feu pendant plusieurs mois.
Rédacteur en chef et informaticien de métier, je m’intéresse plus généralement aux produits de grande consommation et tout ce qui touche au pouvoir d’achat et au business