Pension alimentaire : peut-on encore la percevoir avec une enfant majeur?

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La pension alimentaire pour les enfants majeurs

Atteindre l’âge de 18 ans ne signifie pas toujours pouvoir voler de ses propres ailes. De nombreux jeunes poursuivent leurs études sans disposer de revenus suffisants pour subvenir à leurs besoins. D’autres, malgré une première expérience professionnelle, peinent à s’émanciper financièrement. Dans ces situations, la pension alimentaire versée par un parent peut se poursuivre après la majorité. Cette obligation repose sur l’article 371-2 du Code civil, qui impose aux parents d’aider leurs enfants tant qu’ils ne sont pas en mesure d’assurer eux-mêmes leur entretien. Mais jusqu’à quel âge cette aide peut-elle être maintenue ? Quels critères permettent d’en bénéficier ? Nous faisons le point.

Les critères permettant de maintenir la pension alimentaire après 18 ans

Un enfant majeur peut prétendre au maintien d’une pension alimentaire dès lors qu’il ne dispose pas de ressources suffisantes.

Les parents restent alors légalement tenus de contribuer à ses besoins essentiels. Plusieurs situations peuvent justifier cette prolongation :

  • Un jeune qui poursuit des études et qui ne perçoit pas de revenus stables
  • Un emploi précaire ou un travail à temps partiel insuffisant pour couvrir les dépenses du quotidien
  • Une incapacité à travailler due à un problème de santé
  • Un chômage prolongé empêchant l’accès à l’autonomie financière

Dans ces cas, l’aide peut être versée directement à l’enfant ou transmise au parent chez qui il réside. Si le jeune vit de manière indépendante, il peut demander à percevoir la pension alimentaire en son nom propre.

Sachez qu’il est possible de déduire la pension alimentaire des impôts pour le parent qui la reverse.

Étudiants, travailleurs précaires : qui peut en bénéficier ?

Les étudiants figurent parmi les principaux bénéficiaires de cette aide. Le coût des études, le logement, l’alimentation et les frais annexes constituent des charges importantes.

Pour ceux qui exercent un emploi en parallèle, le niveau de revenus reste un critère déterminant : si leur travail ne leur permet pas de subvenir pleinement à leurs besoins, le versement de la pension peut être maintenu.

Les jeunes confrontés à des difficultés d’insertion professionnelle sont également concernés. Une période de chômage ou un emploi instable ne leur permet pas toujours d’atteindre l’autonomie financière.

Enfin, en cas d’incapacité de travail pour raisons médicales, les parents conservent leur obligation d’aide, sans limite d’âge prédéfinie.

La durée de cette obligation varie en fonction de chaque situation. Voici un aperçu des modalités possibles :

Situation de l’enfant Versement de la pension Fin du versement
Études en cours, sans revenus Maintien intégral Obtention d’un emploi stable
Emploi à temps partiel Pension ajustée selon les revenus Atteinte d’un seuil d’autonomie financière
Chômage prolongé Aide temporaire Retour à l’emploi
Incapacité de travailler Pension maintenue Possible cumul avec des aides sociales

L’évaluation du maintien de cette aide dépend de chaque cas. Si un désaccord survient entre parents et enfant, le juge aux affaires familiales peut être saisi pour trancher.