Agirc-Arrco : les montants vont-ils aussi être revalorisés comme 850 000 pensions en octobre 2024?

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La potentielle augmentation des pensions de retraite Agirc-Arrco

Le débat autour des retraites est loin d’être clos et alors que la réforme des retraites a récemment instauré une hausse pour 850 000 petites pensions, se pose la question d’une éventuelle revalorisation des pensions complémentaires de l’Agirc-Arrco. Ce régime de retraite complémentaire, géré par les partenaires sociaux et non par l’État, semble être au cœur de discussions complexes. Le gouvernement, dans un contexte de pressions financières, a laissé entendre que des ajustements pourraient s’imposer, sans toutefois définir clairement les modalités. Cette potentielle évolution pourrait concerner les retraités aux revenus modestes, mais les négociations en cours n’ont pas encore abouti à une décision formelle. Nous étudions si une augmentation des pensions Agric-Arrco est possible pour les mois à venir.

Revalorisation possible des pensions Agirc-Arrco

En novembre 2023, les représentants des employeurs et des syndicats se sont penchés sur la question après que l’État a émis l’idée de prélever une partie des réserves de l’Agirc-Arrco, lesquelles s’élèvent à près de 78 milliards d’euros.

Cette proposition, loin de faire l’unanimité, a suscité des réactions vigoureuses de la part des gestionnaires du régime qui insistent sur l’indépendance des fonds accumulés, spécifiquement destinés aux salariés du privé.

À l’heure actuelle, aucune augmentation n’a été annoncée, mais des discussions restent en cours pour déterminer les modalités d’une éventuelle revalorisation.

Depuis l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, une hausse des retraites Agirc-Arrco de 50 € en moyenne a été programmée pour 850 000 petites retraites.

Si cette mesure s’applique aux pensions de base, il reste à voir si le régime complémentaire de l’Agirc-Arrco suivra le même chemin.
Le financement de cette revalorisation fait l’objet d’intenses tractations entre les partenaires sociaux et le gouvernement.

Contrairement au régime de retraite général, l’Agirc-Arrco est administrer par les représentants des employeurs et des salariés.
Ce régime repose sur des réserves importantes, mais l’idée d’une redistribution, même partielle, de ces fonds pour soutenir les petites retraites a soulevé de vives discussions.

Les négociations actuelles visent à explorer différentes pistes pour améliorer les pensions des retraités les plus modestes sans pour autant déséquilibrer la pérennité du régime.

Les pistes à l’étude incluent :

  • La revalorisation des pensions pour les carrières incomplètes ou hachées
  • Le maintien de la solidité des réserves de l’Agirc-Arrco face aux sollicitations étatiques
  • L’analyse des critères d’éligibilité pour bénéficier d’une hausse de pension

Ces discussions s’inscrivent dans un climat de méfiance, avec le risque que l’État puisse, à l’avenir, décider unilatéralement de puiser dans les réserves du régime complémentaire pour financer d’autres réformes sociales.

Négociations longues et difficiles

Depuis septembre 2023, les négociations autour de l’avenir de l’Agirc-Arrco se sont intensifiées.

L’ex-ministre du Travail, Olivier Dussopt, avait proposé que l’Agirc-Arrco participe au financement de la revalorisation du minimum contributif.
Les partenaires sociaux ont exprimé leur désaccord, affirmant que les fonds du régime privé devaient exclusivement bénéficier aux salariés concernés.

Depuis lors, plusieurs réunions se sont tenues sans qu’une décision ne soit finalisée et à ce jour, les discussions se poursuivent, et un groupe de travail a été formé pour évaluer les scénarios possibles.

Les parties prenantes tentent de trouver un équilibre entre une revalorisation des petites pensions et la préservation des réserves, tout en tenant compte des besoins d’une population de retraités de plus en plus vulnérable.

Les partenaires sociaux ont jusqu’à la fin du premier semestre 2024 pour formuler leurs propositions concrètes.
Denis Gravouil, représentant de la CGT, a d’ailleurs rappelé l’urgence d’agir tout en protégeant les acquis des salariés du privé face aux ambitions de l’État.