Augmentation des loyers : préparez-vous si vous faites partie des 13 millions de locataires

augmentation loyers octobre
Les loyers risquent d'augmenter en octobre

L’hiver 2024 pourrait réserver une surprise amère pour de nombreux locataires. Alors que les ménages font déjà face à une pression financière, une nouvelle augmentation des loyers se profile à l’horizon. En effet, une réévaluation annuelle, prévue par la loi, est sur le point d’entrer en vigueur. Cette hausse, bien que limitée par un cadre légal strict, risque de peser davantage sur le budget de près de 13 millions de Français qui occupent un logement sans en être propriétaires. D’ici quelques semaines, bon nombre d’entre eux pourraient recevoir une communication officielle de la part de leur propriétaire, leur annonçant cette majoration. Alors, à quoi s’attendre exactement, et qui sera concerné par cette augmentation des loyers?

Une hausse légale

Chaque année, les propriétaires ont la possibilité d’ajuster le montant des loyers, mais cette démarche est soumise à des règles précises.

La revalorisation s’effectue en fonction de l’indice de référence des loyers (IRL), publié chaque trimestre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Cet indice, basé sur l’évolution des prix à la consommation hors tabac et loyers, permet d’encadrer les hausses pour éviter tout abus.

L’application de cette augmentation n’est pas automatique, elle intervient généralement à la date anniversaire du contrat de location, soit exactement un, deux, ou trois ans après la signature du bail.

Cette année, la date du 15 octobre 2024 marque une échéance importante pour de nombreux locataires, car c’est à partir de cette période que le nouvel IRL pourrait entrer en vigueur, entraînant une augmentation des loyers pour les baux concernés.

Le pourcentage d’augmentation n’est pas encore fixé de manière définitive, mais une tendance se dessine.
Si l’on se base sur les mois précédents, on peut anticiper une hausse d’environ 2%. Ce chiffre sera officialisé dès la publication de l’IRL du troisième trimestre 2024, attendu dans les prochaines semaines.

La bonne nouvelle est que le montant des APL doit augmenter en octobre 2024 également donc il compensera une partie de l’augmentation de loyer.

Les locataires face à une nouvelle charge

Dans la pratique, comment cette augmentation va-t-elle se traduire ? Prenons un exemple concret : un locataire qui paie actuellement 500 euros hors charges pour son logement pourrait, dès le 15 octobre, voir son loyer augmenter de 2%, soit 510 euros hors charges.

Si l’on s’appuie sur une prévision plus modérée, avoisinant 1,88%, l’augmentation mensuelle ne serait que de 9,40 euros, portant ainsi le nouveau montant à 509,40 euros.

Il est important de noter que cette hausse ne concerne pas l’ensemble des locataires. Seuls ceux dont le contrat de location fait référence à l’IRL du troisième trimestre d’une année donnée sont concernés.

Les autres locataires ne subiront pas cette revalorisation à ce moment précis, même si une hausse pourra être appliquée ultérieurement, selon la date anniversaire de leur bail.

Voici quelques points à retenir pour mieux comprendre cette augmentation :

  • La réévaluation est basée sur l’IRL publié par l’Insee
  • Elle s’applique une fois par an, à la date anniversaire du bail
  • Le taux maximal anticipé pour cette année est de 2%
  • Cette hausse concerne les locataires dont le bail fait référence à l’IRL du troisième trimestre

Montant de la revalorisation

Pour mieux visualiser cette augmentation, voici un tableau récapitulatif montrant l’impact concret de cette hausse en fonction du loyer actuel :

Loyer actuel (hors charges) Augmentation à 2% Montant après augmentation Augmentation à 1,88% Montant après augmentation
500 € 10 € 510 € 9,40 € 509,40 €
800 € 16 € 816 € 15,04 € 815,04 €
1 000 € 20 € 1 020 € 18,80 € 1 018,80 €
1 200 € 24 € 1 224 € 22,56 € 1 222,56 €

Cette hausse, bien qu’encadrée, vient s’ajouter aux nombreuses augmentations qui pèsent déjà sur le budget des ménages, notamment dans un contexte d’inflation généralisée. Pour les locataires concernés, l’impact peut être significatif, surtout lorsqu’il s’agit de loyers déjà élevés.